Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 21 Janvier 2022
Chronique 2 :
Rachetée par Jinshi, Mao Mao a désormais rejoint la demeure de celle-ci en tant que domestique. Elle le savait déjà excentrique, mais la nouvelle demande de son garant la prend à contrepied : Jinshi souhaite être maquillé et vêtu de telle sorte à ressembler à un citoyen modeste, et ainsi se fondre dans la masse. Si Mao Mao prend d'abord plaisir à grimer l'homme, elle déchantera sur la suite des événements...
Après un cinquième volume plus posé et gentillet, on s'attendait à ce que l'intrigue redémarre de plus belle dès ce volume. Il faut dire que le quatrième tome achevait l'adaptation du premier roman, nécessitait une transition étant donné que la situation de Mao Mao a changé entre deux arcs narratifs. Aussi, ce qui part d'un passage anodin et assez drôle entre l'héroïne et Jinshi évolue vers des sentiers différents, moins enjoués, et parfois sombres.
La première partie du tome s'éloigne alors de tout l'aspect enquête des romans de Natsu Hyûga pour se pencher davantage sur l'envers de la société dépeinte, impitoyable avec ses courtisanes, et dont la protagoniste semble avoir indirectement fait les frais. Toujours pétillante, Mao Mao cache donc bien une part de noirceur, son histoire étant brièvement montrée par quelques planches au propos nébuleux, tandis que le sort de son père est davantage mis en exergue. C'est tout une facette de la petite apothicaire qui est donc dévoilé, ou plutôt confirmé, donnant plus d'humanité au personnage qui ne peut se cantonner à ses airs taquins. Plus passionnant encore, le tome vient créer un fil conducteur avec un élément bien précis intégré dans l'opus précédent : Le personnage de Lacan. Déjà bien curieux, l'homme s'apparente à une vraie menace reliée à notre héroïne, le bref moment montrant une autre facette de cette dernière étant aussi troublant qu'inattendue. On a donc la certitude que le volet qui a précédé n'était bien qu'une remise en route de l'histoire, le récit nous proposant ici une suite plus complexe et captivante, s'éloignant des querelles de la cour impériale pour se centrer sur son héroïne et les enjeux qui gravitent autour d'elle.
Heureusement, se tome six ne reste pas ancré dans cette noirceur, et présente une deuxième partie dont les débuts se réconcilient avec la Mao Mao canaille qu'on apprécie tant. C'est aussi la dimension polar de l'œuvre qui refait surface, notre héroïne étant confronté à un cas mystérieux via des accidents qui pourraient bien être connectés les uns aux autres. La cadence de cette seconde partie est assez vive, si bien qu' l'identification du potentiel coupable sonne comme une évidence, tandis que le début de la résolution de l'affaire n'a rien d'une partie de plaisir pour la protagoniste. A l'image de ce début de tome plus obscur, la voilà même mise à mal, bien qu'elle progresse dans une affaire qui a tout notre intérêt tant les enjeux s'alourdissent page après page, et encore plus lorsque l'identité d'une probable victime nous est donnée.
Il y a donc beaucoup à tirer du sixième volume des Carnets de l'Apothicaire. L'adaptation des romans de Natsu Hyûga par Neko Kurage reprend ici toute sa force, abordant une autre voie de manière passionnante, et jonglant parfaitement entre l'enquête et le traitement d'une histoire plus complexe autour de Mao Mao. Forcément, on attendra la suite avec hâte !
Chronique 1 :
Maintenant qu'elle est au service de Jinshi, Mao Mao se croit à l'abri des intrigues de cour souvent liées aux courtisanes, mais bien au contraire elle va se retrouver mêlée à un complot ayant déjà coûté la vie à plusieurs fonctionnaires. Et si Jinshi fait tout pour la protéger, elle a le don pour s'attirer les ennuis!
Avec le volume précédent on entamait une nouvelle phase de la vie de Mao Mao et de la série, et avec elle on découvrait de nouveaux personnages mais aussi de nouvelles intrigues. Et si jusqu'à maintenant ces intrigues se résumaient à des histoires courtes (mais loin d'être inintéressantes malgré tout)...maintenant on devine une intrigue plus complexe, avec une éminence grise qui semble être derrière tout ça. Et si les quelques histoires du volume précédents semblaient indépendantes, elles ne l'étaient peut être pas!
Mais avant de revenir un peu plus longuement sur tout ça, on va s'attarder quelque peu sur la relation étrange et ambigue qui lie Mao Mao et Jinshi! Ce dernier voulant aller au sein du quartier des plaisirs sans être reconnu, il va demander à la jeune femme de le maquiller et de le transformer...
En résulte un petit moment amusant et léger avant de les suivre déambuler incognito dans ce quartier avec ses us et coutumes bien précis.
Cette relation particulière qui les unie est indéniablement un des points forts de ce titre, d'autant qu'elle demeure un mystère...Jinshi étant censé être un eunuque, ce qui impose un certain frein à la relation sur le long terme...
Cette partie va occuper une bonne moitié du présent opus avant qu'on ne revienne sur les intrigues de cours et que Mao Mao fasse le lien entre les différents morts sur lesquels elle a pu enquêter récemment. On devine alors l'importance de Lacan, le personnage introduit récemment, mais une belle femme mystérieuse, elle aussi ayant des connaissances en médecine, apparaît et semble jouer un rôle trouble au sein de tout ça!
La fin du volume va se précipiter et mettre plus que jamais notre jeune héroïne dans une situation délicate et périlleuse, une situation qui risque malgré tout de renforcer encore son lien avec Jinshi!
Un volume qui se lit tout seul, aussi plaisant que prenant, on demeure totalement séduit par le personnage de Mao Mao, en femme forte, intelligente et au caractère bien trempé!
Rachetée par Jinshi, Mao Mao a désormais rejoint la demeure de celle-ci en tant que domestique. Elle le savait déjà excentrique, mais la nouvelle demande de son garant la prend à contrepied : Jinshi souhaite être maquillé et vêtu de telle sorte à ressembler à un citoyen modeste, et ainsi se fondre dans la masse. Si Mao Mao prend d'abord plaisir à grimer l'homme, elle déchantera sur la suite des événements...
Après un cinquième volume plus posé et gentillet, on s'attendait à ce que l'intrigue redémarre de plus belle dès ce volume. Il faut dire que le quatrième tome achevait l'adaptation du premier roman, nécessitait une transition étant donné que la situation de Mao Mao a changé entre deux arcs narratifs. Aussi, ce qui part d'un passage anodin et assez drôle entre l'héroïne et Jinshi évolue vers des sentiers différents, moins enjoués, et parfois sombres.
La première partie du tome s'éloigne alors de tout l'aspect enquête des romans de Natsu Hyûga pour se pencher davantage sur l'envers de la société dépeinte, impitoyable avec ses courtisanes, et dont la protagoniste semble avoir indirectement fait les frais. Toujours pétillante, Mao Mao cache donc bien une part de noirceur, son histoire étant brièvement montrée par quelques planches au propos nébuleux, tandis que le sort de son père est davantage mis en exergue. C'est tout une facette de la petite apothicaire qui est donc dévoilé, ou plutôt confirmé, donnant plus d'humanité au personnage qui ne peut se cantonner à ses airs taquins. Plus passionnant encore, le tome vient créer un fil conducteur avec un élément bien précis intégré dans l'opus précédent : Le personnage de Lacan. Déjà bien curieux, l'homme s'apparente à une vraie menace reliée à notre héroïne, le bref moment montrant une autre facette de cette dernière étant aussi troublant qu'inattendue. On a donc la certitude que le volet qui a précédé n'était bien qu'une remise en route de l'histoire, le récit nous proposant ici une suite plus complexe et captivante, s'éloignant des querelles de la cour impériale pour se centrer sur son héroïne et les enjeux qui gravitent autour d'elle.
Heureusement, se tome six ne reste pas ancré dans cette noirceur, et présente une deuxième partie dont les débuts se réconcilient avec la Mao Mao canaille qu'on apprécie tant. C'est aussi la dimension polar de l'œuvre qui refait surface, notre héroïne étant confronté à un cas mystérieux via des accidents qui pourraient bien être connectés les uns aux autres. La cadence de cette seconde partie est assez vive, si bien qu' l'identification du potentiel coupable sonne comme une évidence, tandis que le début de la résolution de l'affaire n'a rien d'une partie de plaisir pour la protagoniste. A l'image de ce début de tome plus obscur, la voilà même mise à mal, bien qu'elle progresse dans une affaire qui a tout notre intérêt tant les enjeux s'alourdissent page après page, et encore plus lorsque l'identité d'une probable victime nous est donnée.
Il y a donc beaucoup à tirer du sixième volume des Carnets de l'Apothicaire. L'adaptation des romans de Natsu Hyûga par Neko Kurage reprend ici toute sa force, abordant une autre voie de manière passionnante, et jonglant parfaitement entre l'enquête et le traitement d'une histoire plus complexe autour de Mao Mao. Forcément, on attendra la suite avec hâte !
Chronique 1 :
Maintenant qu'elle est au service de Jinshi, Mao Mao se croit à l'abri des intrigues de cour souvent liées aux courtisanes, mais bien au contraire elle va se retrouver mêlée à un complot ayant déjà coûté la vie à plusieurs fonctionnaires. Et si Jinshi fait tout pour la protéger, elle a le don pour s'attirer les ennuis!
Avec le volume précédent on entamait une nouvelle phase de la vie de Mao Mao et de la série, et avec elle on découvrait de nouveaux personnages mais aussi de nouvelles intrigues. Et si jusqu'à maintenant ces intrigues se résumaient à des histoires courtes (mais loin d'être inintéressantes malgré tout)...maintenant on devine une intrigue plus complexe, avec une éminence grise qui semble être derrière tout ça. Et si les quelques histoires du volume précédents semblaient indépendantes, elles ne l'étaient peut être pas!
Mais avant de revenir un peu plus longuement sur tout ça, on va s'attarder quelque peu sur la relation étrange et ambigue qui lie Mao Mao et Jinshi! Ce dernier voulant aller au sein du quartier des plaisirs sans être reconnu, il va demander à la jeune femme de le maquiller et de le transformer...
En résulte un petit moment amusant et léger avant de les suivre déambuler incognito dans ce quartier avec ses us et coutumes bien précis.
Cette relation particulière qui les unie est indéniablement un des points forts de ce titre, d'autant qu'elle demeure un mystère...Jinshi étant censé être un eunuque, ce qui impose un certain frein à la relation sur le long terme...
Cette partie va occuper une bonne moitié du présent opus avant qu'on ne revienne sur les intrigues de cours et que Mao Mao fasse le lien entre les différents morts sur lesquels elle a pu enquêter récemment. On devine alors l'importance de Lacan, le personnage introduit récemment, mais une belle femme mystérieuse, elle aussi ayant des connaissances en médecine, apparaît et semble jouer un rôle trouble au sein de tout ça!
La fin du volume va se précipiter et mettre plus que jamais notre jeune héroïne dans une situation délicate et périlleuse, une situation qui risque malgré tout de renforcer encore son lien avec Jinshi!
Un volume qui se lit tout seul, aussi plaisant que prenant, on demeure totalement séduit par le personnage de Mao Mao, en femme forte, intelligente et au caractère bien trempé!
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