Card Captor Sakura - Double Vol.1 - Manga

Card Captor Sakura - Double Vol.1 : Critiques

Card Captor Sakura

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 05 Novembre 2010


La réédition de Pika donne suite à un engouement dans l’air du temps pour remettre au goût du jour des titres oubliés, qui se vendent moins où dont l’ancienne édition est tombée aux oubliettes. Les CLAMP bénéficient de manière conséquente de ce traitement attentif, et la petite Sakura ne va pas faire exception et nous revient ; après douze tomes jaunes, on redécouvre cette héroïne qui a bercé l’enfance de plus d’un d’entre nous sous un nouveau jour ! Le rose, plus adapté à la petite fille qu’est Sakura, est utilisé et abusé pour soutenir un titre aux couleurs vives, le tout pour un prix qui au final vaut le coup : un tome double coûte moins cher que deux simples. Pari réussi, puisque l’amour que le public français porte aux CLAMP, en plus de l’aspect nostalgique de cette série, réussiront largement à rentabiliser cette deuxième édition. L’histoire n’a pas changée : Sakura Kinomoto est une petite fille de CM1, avec une vie des plus banales : une meilleure amie admirative, un frère pour partager des disputes feintes, un père attentif et enfin un ami de son frère à aimer en secret. Ce qui la différencie pourtant des autres écolières de son âge, c’est sans doute le décès de sa mère qui en plus de l’avoir attristée la laisse entourée de deux hommes. Mais sa vie bien huilée bascule le jour où elle fait la rencontre de Kérberos, le gardien d’un livre qu’elle a l’audace d’ouvrir. A partir de là, elle se voit confier la douloureuse tache de réunir les cartes de Clow dispersées pour éviter la catastrophe.

Que dire que l’on ne sache déjà sur cette petite fille pleine de vie et d’humour ? Différemment de l’anime, ce premier tome pose les bases tout en débutant une chasse des cartes assez routinière et douce, le temps que les lecteurs s’habituent à cette magical girl dont les costumes varient tout le temps, et à son environnement plutôt étrange. Danger ou tout simplement gêne, les cartes sont tour à tour capturées par leur détentrice, jusqu’à ce qu’un bien étrange jeune homme se mette en travers de sa route et ne vienne lui réclamer les cartes déjà acquises. On adore bien évidemment le comportement de Sakura, qui apporte une dose de fraicheur sans précédent dans un titre des CLAMP. Son jeune âge lui permet de véhiculer des valeurs saines, de s’adresser à un public plus émerveillé ou nostalgique et de traiter l’amour bien différemment qu’à l’ordinaire. Sentiments platoniques, humour décuplé et situations cocasses ou moralisatrices, voilà ce qui nous attend avec cette nouvelle édition, qui au final ne change rien à l’ensemble. La découverte progressive des cartes est malheureusement un peu trop rapide pour que l’on insiste sur le soit disant caractère de chacune d’elle, alors que le studio sait livrer quelques informations sur les protagonistes principaux du manga au fil des pages. La fin nous laisse de plus sur une alternative prometteuse, sachant que même les fervents admirateurs qui auraient vu l’anime peuvent être surpris par le manga, bien différent à la base dans la manière de récupérer certaines cartes.

Les graphismes sont bien évidemment descriptibles par la simple couverture. Du kitsh, du rose, du mignon, des rondeurs. Voilà qui résume plutôt bien l’ensemble, qui se pare de jolies étoiles et autres trames de fond révélant le caractère encore immature de notre petite héroïne. De plus, l’aspect magical girl et des différents costumes ou gadgets de Tomoyo n’aident pas vraiment à prendre les dessins au sérieux, qui restent alors totalement décalés et dans un délire graphique bien particulier. Les émotions sont cependant bien rendues, et même si l’on reproche encore un peu de simplicité dans les dessins de ce titre, on ne peut qu’en apprécier la lecture. Enfin, Pika remet au goût du jour une bonne édition en terme d’attraction visuelle, mais en laissant des onomatopées non adaptées et des tournures de traduction qui ne respectent pas toujours les formes et les temps imposés. En tous les cas, la veine des Sakura Double est un bon filon lorsque l’on veut (re)découvrir la jeune fille souriante en tenues exubérantes.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs