Captive Hearts Vol.1 - Actualité manga

Captive Hearts Vol.1 : Critiques

Toraware no mi no ue

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 16 Mars 2010

« Quand la malédiction sera brisée … Peut être que tu te détourneras de moi, et que tu t’en iras loin, très loin … »

Le nouveau Matsuri Hino conserve les codes habituels de l’auteur, à savoir beaucoup d’amour, un peu de magie, un mystère quelque peu bradé, et un peu trop d’humour. Pour résumer ce premier tome, il n’y a rien de mieux. Mais pour être un peu plus convaincant … Captive hearts, c’est l’histoire de deux familles, l’une étant assujettie à l’autre suite à une malédiction faite il y a bien longtemps et couvrant cent générations. Ainsi, les Kuroishi sont les majordomes des Kogami. Megumi ne ferait pas exception à la règle, si la famille Kogami n’avait pas disparue lorsque leur fille avait trois ans, laissant l’adolescent et son père seuls propriétaires de tout le luxe de la lignée. Megumi s’y plait bien, jusqu’à que ressurgisse l’existence de cette même héritière, Suzuka, qui revient au Japon après avoir grandi en Chine. Quand il croise son regard, l’instinct de Megumi se retrouve sous l’emprise de la malédiction et il se soumet complètement à sa « princesse » si fragile. L’histoire n’a alors rien de bien original, si ce n’est cette petite note d’irréel qui vient ponctuer la narration, un peu fade malgré tous les efforts de l’auteur.

Les personnages en eux même n’ont rien de particulièrement attachants. En effet, Suzuka pleurniche un peu trop pour des futilités, Megumi en fait beaucoup trop dans le paradoxe qui dérive bien trop rapidement vers la tendresse, le père n’est qu’un clown vaguement maquillé et les autres … n’existent pas. Les bonus sont presque plus plaisants, surtout le premier dont on garde un agréable souvenir devant une héroïne légèrement plus contrastée, et une amourette qui ne s’éternise pas tant que ça. Sous des airs humoristiques se cache une narration brouillonne, un dynamisme feint qui se transforme en anarchie, un découpage totalement intuitif qui coule tout effort de compréhension ou d’appréciation. Certaines pages ne sont que le délire psychédélique d’une mangaka fortement investie de son récit. Toutefois, on apprécie le design de Suzuka, qui change quelque peu de la belle demoiselle en détresse. Son air un peu masculin est contrebalancé par ses larmes et sa fragilité, ce qui est un peu dommage. Mais dans l’ensemble, physiquement, elle reste bien plus intéressante qu’elle ne l’est en réalité !

Pour le reste des graphismes, on retrouve bien les bases du dessin de Vampire knight, sans y sentir la subtilité et les petits détails qui donnent charisme et assurance à nos amis vampires. Les visages sont un peu plats, les yeux pas encore assez expressifs et les arrières plans énormément chargés en textures, effets de styles et autres décorations ne visant qu’à cacher le vide qui demeure. De plus, on constate quelques malaises au niveau des détails ou des positions, et de la finition de chaque protagoniste. Panini fait encore très fort niveau coup de pub, en soutenant tous azimuts ses mangakas phares. Après le succès des titres de Mayu Sakai, c’est encore une fois à Matsuri Hino d’en faire les frais. Wanted, son dernier one shot paru en France, avait droit à un immonde ovale rouge imprimé sur la couverture. Ici, on dirait presque que l’éditeur a retenu la leçon … mais peut être pas, en fait. Certes, le gros logo « par l’auteur de Vampire knight » est autocollant, mais pour les lecteurs qui l’enlèveraient (et ça se comprend !), un bis repetita est disponible en bas de la couverture, à côté du nom de l’auteur. Une fois, on veut bien. Mais là, c’est aller un peu loin en matière de non-esthétique ! A part cela, on retrouve des pages très fines, un papier peu agréable, des onomatopées encore bien visibles même dans leur langue originale (parfois énormes, avec une traduction minuscule ne rendant absolument pas compte de l’impact du bruitage), et des dégradés pas toujours bien contrastés. Bref, un shojo qui ne se fera vendre que par sa réputation, sans réel intérêt et sans support éditorial convaincant.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs