Chi - Une vie de chat Vol.8 : Critiques

Les aventures de notre petite chatte zozottante préférée se poursuivent et avec elles ses découvertes à la fois drôles et insolites.

Ce volume est celui de la prise de conscience pour Chi de sa condition de chat : elle s’était déjà posée des questions, mais la terrible vérité lui saute au visage, et elle viendra de Minou ! Lors d’une très amusante scène où ils sont coincés sur un arbre, Minou lui dit de se servir de ses ressors de chat, fait qu’elle réfute, étant donné qu’elle est « comme  papa, maman et Yohei », elle ne peut pas être un chat…et pourtant, elle est capable de prouesses que seuls les chats peuvent réaliser, comme le fait de retomber sur ses pattes, chose qu’elle découvrira dans le premier chapitre de ce volume.
Ce tome est donc celui de l’émancipation pour notre jeune chaton, d’ailleurs comme pour appuyer cet état de fait, l’auteur nous propose en grande majorité des chapitres en extérieur…Chi s’éloigne de plus en plus de la maison, elle se détache de sa famille, maintenant elle s’en rend compte, ils sont différents d’elle…mais pas tout à fait quand même… Lors d’un chapitre de pure faignantise où Chi profite du soleil allongée sur le sol, Yohei vient la rejoindre, elle se dit alors que son copain est pareil qu’elle, qu’ils sont semblables.

Chi est au final un animal très humanisé, de par la place que les Yamada lui ont laissés, ce qui va faire qu’elle a du mal à accepter qu’elle est un chat.
Ce tome marque en quelque sorte la pré adolescence de Chi qui est alors dans une phase transitoire entre l’enfance et l’âge adulte, phase où elle se cherche de nouveaux repères, symbolisés plus que jamais ici par Minou, le très amusant chaton baroudeur qui l’accompagne depuis quelques tomes déjà (et si ce dernier était son frère ?).
Au cours d’un de ses périples, elle va se retrouver prisonnière dans un cabanon, ce qui va provoquer l’inquiétude de Minou et des Yamada qui tous partent à sa recherche…mais Chi va s’en sortir toute seule, elle a grandi, elle n’est plus le chaton entièrement dépendant qu’elle a été. Le personnage, toujours aussi attachant évolue donc au fil des tomes, même si graphiquement on ne note pas de changement et si en apparence Chi reste l’éternel chaton farceur.
Elle conserve son coté très enfantin, Chi voulant que la vie de la maison tourne autour d’elle, à l’image de ses retours à la maison où elle énonce haut et fort « qu’elle est rentrée », pour que les Yamada ne s’occupent plus que d’elle.

Sinon la série est toujours aussi amusante, on ne se lasse pas de ces tranches de vie à la fois drôles et touchantes. On retiendra notamment le chapitre hilarant où Chi s’essaye à la chasse à la grenouille, où elle finit plus effrayée que sa proie.

On retrouve les bonus appréciables (mais très enfantins) en fin de tome ainsi que la note de couverture de l’auteur qui fera écho chez tous les propriétaires de chat.

Un excellent tome qui se lit avec un grand plaisir et qui confirme qu’on ne se lasse pas cette série hautement rafraîchissante