Buso renkin Vol.1 : Critiques Une nouvelle vie

Rare sont les auteurs qui arrivent à connaître le succès et à se faire un nom dès leur premier titre, ce qui fut le cas de Nobuhiro Watsuki avec l’excellent Kenshin, titre qui mis à part quelques défauts, fait l’unanimité. Et forcément quand on a apprécié à ce point le travail d’un auteur, on attend sa nouvelle série avec impatience, ce qui là fut aussi le cas de nombreux fans…et soudain arrive Buso Renkin ! Alors que doit on attendre du petit frère de Kenshin ?

Changement total d’ambiance, fini les samouraïs, place aux alchimistes contemporains ! On suit désormais les aventures d’un jeune lycéen qui se retrouve entraîné malgré lui dans une lutte qui le dépasse contre des monstres créés par alchimie, et pour cela il sera aidé d’une guerrière qui va lui fournir une arme issue elle aussi de l’alchimie !
Premier constat : rien que le pitch de départ est atrocement cliché ! Mis à part l’idée d’utiliser l’alchimie, certes déjà utilisé dans Fullmetal Alchemist, mais d’une tout autre manière, tout le reste a déjà été vu et revu des dizaines de fois…En soi ce n’est pas si grave, il faut bien commencer quelque part.
Il faut reconnaître que tout part très vite, trop sans doute, on trouve énormément d’action dans ce premier tome, mais tout apparaît un peu précipité, beaucoup d’adversaires sont vaincus, le héros a déjà évolué, des explications (peu claires) sont données…on aurait préféré que l’auteur prenne d’avantage le temps d’installer son histoire au lieu de nous abreuver d’actions de suite (même si cela répond aux attentes de la prépublication, où il faut plaire au lecteur rapidement).
On trouve pas mal d’humour dans le titre, et sans autre aussi drôle que les références du genre, on sourit volontiers.

Concernant le trait, il n’y a aucun doute sur le fait qu’il s’agit bien d’un titre de Watsuki, son dessin est parfaitement reconnaissable, anguleux mais attrayant. Par contre on voit bien que le maître sait se servir de son expérience pour le découpage efficace de l’action. Malheureusement on se demande si il dispose de l’aide de beaucoup d’assistants pour ce titre, tant les décors paraissent vides.

Fidèle a lui même, entre les chapitres, on retrouve des mots de l’auteur qui commente son propre travail et explique ce qu’il a réussi ou raté et pourquoi. Cette autocritique, loin d’être de l’autoflagellation, est vraiment intéressante, signe de modestie, elle permet de mieux comprendre le travail de l’auteur en lien avec le responsable éditorial, et surtout à l’effet de nous rendre plus indulgent avec les ratés !

On se retrouve avec un titre un peu naïf, aux personnages qui loin d’être exceptionnel pour le moment, mais qui possède un potentiel certain, reste à l’auteur de bien maîtrisé son récit.

erkael