Bungô Stray Dogs Vol.3 - Actualité manga
Bungô Stray Dogs Vol.3 - Manga

Bungô Stray Dogs Vol.3 : Critiques

Bungô Stray Dogs

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 26 Septembre 2017

Critique 2


Lors de la dernière affaire où il a été impliqué, Atsushi a croisé la route de Kyôka Izumi, demoiselle en kimono dont le pouvoir était, en réalité, manipulé par Ryûnosuke Akutagawa. Par miracle, le "tigre-garou" a pu sauver cette jeune fille et l'extirper des griffes de la Mafia, dont elle n'était elle aussi qu'une victime. Mais même si Kyôka était manipulée, elle a tout de même tué plus d'une trentaine de personnes, et la logique veut qu'elle soit livrée à la police, même si cela signifie la condamner à une mort certaine...


C'est à Atsushi lui-même que revient la mission de la conduire aux forces de l'ordre. Mais avant ça, le jeune homme propose à Kyôka de lui faire goûter à certains plaisirs qu'elle n'a jamais connus : sortir au restaurant, manger une crêpe... Seulement, ce qu'aucun des deux jeunes gens ne savait, c'est que le fourbe Akutagawa a implanté en Kyôka un émetteur qui lui permet très vite de retrouver sa trace. Et, tout en offrant à la jeune fille une dernière chance de survie en réintégrant les rangs de la Mafia, il capture Atsushi...


Pendant ce temps, Osamu Dazai, lui, a encore trouvé le moyen de se mettre dans la panade. Capturé et enfermé par la Mafia, il voit arriver devant lui un homme qui fut autrefois son partenaire : Chûya Nakahara, détenteur du pouvoir "Tristesse souillée", qui semble décidé à lui faire payer sa traîtrise. Mais Osamu est-il vraiment là, en tant que prisonnier, sans arrière-pensée ?


Ce troisième volume de Bungô Stray Dogs joue clairement sur deux pistes parallèles, mais connectées : d'un côté l'emprisonnement d'un Dazai coincé par la Mafia, de l'autre la capture de Nakajima par Akutagawa.


Alternant entre ces deux voies, les auteurs les développent plutôt efficacement.


D'un côté, on suit avec grand intérêt ce qui se passe du côté d'Atsushi et de Kyôka. En premier lieu, la jeune fille a droit à un traitement qui la rend très attachante. Même si son approfondissement reste classique et assez bref, il est intéressant : son statut de victime des fourberies de la Mafia, sa découverte de plaisirs simples qu'elle n'avait jamais connus, sa sensation d'être acceptée par Atsushi au point de vouloir l'aider quitte à se frotter à la mort... sont autant d'éléments classiques, mais touchants, qui ont en plus le mérite d'avoir un réel impact sur Atsushi, qui fut lui-même dans la même situation qu'elle autrefois. Tous deux ont longtemps été confrontés à la dureté du monde extérieur, contraints de vivre dans la peur, cachés, sans avoir qui que ce soit sur qui compter... jusqu'à ce qu'Atsushi soit sauvé et accepté par Osamu et ses partenaires, et qu'il affiche à son tour la même chose à l'égard de Kyôka.


Dans tout ça, la toute petite pointe de déception vient plutôt des recherches lancées par l'Agence pour retrouver Atsushi. Sur ordre du directeur, Kunikida et les siens ont 3h pour le retrouver, mais leurs recherches tournent un peu court, car tout devient décidément très facile avec la capacité de déduction d'Edogawa Ranpo... Un peu dommage, car ce passage aurait pu permettre de mettre un peu plus en avant certaines figures encore trop discrètes de l'Agence.


De l'autre côté, on suit avec intérêt les nouveaux problèmes d'un Osamu qui régale encore dans son comportement. Loin d'être inquiet de sa situation, il semble avoir plus d'un tour dans son sac... et Chûya Nakahara pourrait en faire les frais ! Ce dernier s'offre une entrée en scène plutôt réussie, évidemment en lui les auteurs se réapproprient une autre figure littéraire japonaise, et son look est efficace en faisant même appel à quelques réalités concrètes concernant l'écrivain d'origine (tout comme le personnage du manga, il portait souvent le chapeau). Même si cela reste assez lisse pour le moment, on découvre avec plaisir le lien qu'entretenaient autrefois ces deux anciens coéquipiers. Et l'on suit avec intérêt les véritables objectifs d'Osamu en étant fait prisonnier par la Mafia. L'occasion de voir qu'à a manière, lui aussi enquête sur son protégé Atsushi... Qui donc souhaite tant mettre la main sur lui ?


Tout en se suivant en parallèle, ces deux affaires sont connectées, et permettent de consolider un peu plus un background qui s'enrichit bien. On entrevoit notamment de nouvelles facettes du passé d'Osamu à l'époque où il était le plus jeune lieutenant de la Mafia, ainsi que le lien qu'il avait avec Akutagawa et ce qu'il représentait pour ce dernier... Et concernant le mystère sur qui veut tant capturer Atsushi, les auteurs amènent efficacement des pistes prometteuses dans une fin de tome qui annonce bien des choses !


Visuellement, Harukawa 35 continue d'assurer le spectacle sans difficulté quand il le faut : ses designs sont toujours aussi soignés, ses scènes d'action sont plutôt stylées et bien lisibles... Tout sert un 3ème volume qui, à son tour, bonifie encore un peu une série qui parvient à se faire un petit peu plus prenante à chaque fois. Pourvu que ça dure.


Critique 1


Au cours d’un affrontement contre la Mafia Portuaire, Atsushi est parvenu à sauver Kyôka Izumi, une enfant dotée de pouvoirs dont les talents étaient manipulés par le redoutable Akutagawa. Seulement, l’Agence des Détectives n’a pas vocation à sauver toutes les âmes errantes, et Atsushi doit la livrer à la police… Au même moment, Dazai est toujours aux prises avec l’ennemi, mais sa capture est-elle vraiment anodine ?



Après deux tomes de mise en place à travers de courtes aventures, il est grand temps d’entamer de plus ambitieuses péripéties, et c’est précisément ce que propose ce troisième opus qui joue avec les retombées et les enjeux de la fin du tome précédent. Alors, l’intrigue se concentre sur la jeune Kyôka qu’Atsushi va avoir bien du mal à livrer aux forces de l’ordre, la faute à un conflit en son for intérieur, tandis que Dazai est amené à faire d’importantes rencontres lors de sa captivité.

Si les deux premiers tomes constituaient une lecture très agréable, l’introduction qu’ils représentaient nous empêchait de cerner le plein potentiel de la série. Ce troisième tome arrive donc à point nommé en développant davantage le conflit qui oppose l’Agence des Détectives à la Mafia Portuaire, et notamment au redoutable Akutagawa qu’on mourrait d’envie de voir en pleine action. Le volume apporte alors grand nombre d’éléments qu’on attendait dans l’œuvre : les aventures ne sont pas le fruit du hasard et permettent une véritable avancée dans l’intrigue, la menace de la Mafia Portuaire se précise, Atsushi montre ce qu’il a dans le ventre et la captivité de Dazai permettent de souligner ses anciens liens avec l’ennemi, et donc apporter plus de consistances à l’intrigue d’une manière générale.

En somme, il se passe beaucoup de choses dans ce troisième opus, on retiendra notamment l’excellent combat de fin de tome qui apporte une adrénaline appréciable par une action palpitante et plus spectaculaire que dans les premiers chapitres, une séquence qui utilise avec plus d’ambitions les pouvoirs de deux des personnages. On ne reste donc pas sur notre faim au terme de cette lecture et si quelques éléments pourront gêner certains, par exemple le discours un peu guimauve d’Atsushi ou les liens entre Dazai et certains personnages qui sont parfois caricaturaux, le fait que le récit prenne de l’ampleur séduite sans mal. A cela s’ajoute le développement d’Akutagawa qui s’éloigne progressivement de la figure de l’antagoniste calculateur et sans faille, car, au contraire, l’ennemi montre bien des faiblesses qui le rendent un peu plus charismatique encore.

En somme, c’est donc un tome plus palpitant et plus dense, bien qu’il reste quelques facilités, que nous proposent Kafka Asagiri et Harukawa 35. Dans leur volonté de faire décoller la série, les auteurs proposent même un cliffhanger qui laisse curieux. Alors, en proposant un récit plus rythmé, la série à de beaux jours devant elle, ne serait-ce pour le coup de crayon toujours aussi léché du dessinateur.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15.5 20
Note de la rédaction