Bungô Stray Dogs Vol.10 - Actualité manga
Bungô Stray Dogs Vol.10 - Manga

Bungô Stray Dogs Vol.10 : Critiques

Bungô Stray Dogs

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 18 Mars 2019

Chronique 2
  
La menace de Fitzgerald a été enrayée, la Guilde a été dissoute, Kyôka a enfin été pleinement admise, Atsushi a montré des choses qui devraient lui permettre de gagner encore confiance en lui... C'est sur ces événements que la vie peut reprendre son cours normal (ou presque) du côté de l'Agence des détectives armés. Le calme semble plus ou moins revenir... mais peut-il vraiment durer ? En effet, de nouveaux problèmes attendent certains de nos héros, en particulier Atsushi lui-même ainsi que Kunikida. Sans compter que, dans l'ombre, commence à s'agiter une nouvelle menace de grande envergure, venue tout droit de Russie...

Après un très bon tome 9 qui concluait avec une certaine envergure et beaucoup d'intensité le conflit contre Fitzgerald et la Guilde, il était difficile d'imaginer Bungô Stray Dogs maintenir un tel niveau, et il fallait bien un volume reposant un peu les choses et installant peu à peu les nouveaux enjeux à la manière d'une transition. C'est un peu ce dont s'occuper ce dixième volume, avec essentiellement deux petites affaires classiques dans leur déroulement, mais néanmoins intéressantes pour leur exploitation de deux personnages en particulier.
Tout d'abord, Atsushi. Notre héros a beau avoir pas mal évolué depuis les tout débuts de la série et l'avoir bien prouvé dans le tome précédent, il reste encore des zones d'ombre autour de son passé, de ses traumatismes, et c'est justement l'un de ceux-ci qui finit par le rattraper ici. A partir d'un simple accident, le jeune homme voit ressurgir devant lui l'un des plus terribles éléments de son passé, réveillant des souvenirs qu'il préfèrerait oublier, ce qui est l'occasion non seulement d'entrevoir des fragilités supplémentaires chez lui, mais aussi et surtout d'en apprendre encore un peu plus sur son enfance... s'en relèvera-t-il ?
Ensuite, Kunikida, le leader de l'agence. C'est un fait, il est un peu plus en retrait que la plupart des autres membres de l'Agence, et il est donc très plaisant de le voir plus en avant le temps d'un récit classique mais un peu musclé où il retrouve face à lui un vieil ennemi, ce qui lui permet de faire montre de ses talents, tout en conservant son caractère bien à lui.

De tout ceci, on retiendra également l'entrée en scène d'un nouveau personnage inspiré d'un écrivain du côté de l'agence, à savoir Katai Tayama, dont le caractère est pour l'instant aussi amusant que prometteur ! Mais c'est bien le dernier chapitre du tome qui, après ces petites phases de transition pas du tout inintéressantes, vient redonner un sérieux coup de boost et de noirceur au récit, en installant bel et bien un nouvel adversaire brièvement entrevu à la fin du tome 9. Et c'est un fait: tout au long de ce chapitre, Dostoïevski en impose dans son genre. Habile autant dans ses paroles déstabilisantes proche de la manipulation mentale que dans la puissance de son énigmatique pouvoir, il n'hésite pas à semer la mort d'emblée L'homme apparaît aussi charismatique que dangereux, froid et effrayant, et tout semble devoir en faire un nouvel antagoniste redoutable pour l'Agence des détectives armés aussi bien que pour la Mafia portuaire, sur qui il fait déjà planer son ombre...

Entre des moments de transition permettant de travailler encore un peu plus certains personnages, et une montée en puissance tout au long de son dernier chapitre, ce volume fait donc bien son office, et laisse le temps à la série de Kafka Asagiri et Harukawa 35 de repartir sur de bonnes bases. Bungô Stray Dogs reste ainsi une lecture prenante et bien menée, qui parvient ici à lancer efficacement sa nouvelle partie !
  
  
Chronique 1
  
L'affrontement contre la Guilde étant terminé, l'Agence des Détectives Armés a retrouvé son turbulent mais routinier quotidien. Les nouvelles missions se profilent mais n'ont rien d'aussi spectaculaires et dangereuses que la guerre qui vient de se conclure... Pourtant, Atsushi et Kunikida, le chef de l'Agence, vont voir leur routine ébranlée par deux situations bien particulières, tandis qu'un nouveau danger plane aussi bien sur l'Agence que sur la Mafia Portuaire...

Difficile d'imaginer comment la série allait immédiatement rebondir, après l'excellent tome précédent qui marquait la fin de l'arc de la guerre contre la Guilde. Bien qu'une ouverture concernant le prochain arc majeur a été faite en fin de volume dernier, les auteurs préfèrent une transition en douceur avec ce dixième tome, qui narre quelques péripéties autour de certains membres de l'Agence.

Une formule qui rappelle les débuts de la série, sympathiques mais manquant d'enjeux à l'époque, mais qui se démarre notamment grâce à l'histoire autour d'Atsushi qui remet en question le passé du personnage, et le fait évoluer. Un chapitre sans action, mais puissant par la tension dramatique qui se dégage autour du personnage, suite à certaines révélations en ce qui concerne son enfance. Un passage loin d'être anodin donc, puisqu'il apporte une évolution choc du personnage, tout en marquant par sa narration et sa vision d'un Atsushi, plus vulnérable que jamais, le temps d'un chapitre.

Toujours dans cette formule d'histoires de transition, c'est Kunikida qui est au cœur d'une aventure, plus explosive que la précédente. Le leader de l'Agence n'étant pas le personnage le plus mis en avant, il est appréciable de le voir à l'honneur, lui et ses manies bien particulières mais qui ne trahissent pas la noblesse du personnage. Dans sa construction, le récit est simpliste mais reste habilement mené et correctement rythmé. Et à partir du moment où il sert le portrait d'un des personnages de la série, il assure une utilité au sein de Bungô Stray Dogs.

Néanmoins, c'est bien la fin du volume qui marque une rupture avec cet aspect « histoires annexes » de ce dixième tome. Pourtant, dans la forme, ce dernier récit aurait pu se résumer à une confrontation entre deux personnages, mais l'enjeu est bien plus important que ça. Petit à petit, le scénario de Kafka Asagiri soulève une menace particulièrement forte et un adversaire dangereux et novateur, au regard de ce qu'a proposé la série précédemment. On le comprend parfaitement sur les pages finales du tome : il ne s'agit que d'une transition vers un nouvel affrontement destructeur, mais une transition bien marquée et qui séduit par sa monté en intensité.

Alors, on est plus que rassuré avec ce dixième opus : si on craignait un retour à une routine, les auteurs nous montrent que cette petite transition, particulièrement réussie, semble simplement marquer l'amorce de nouvelles hostilités. Le tome se révèle alors très plaisant, mais c'est désormais la suite qu'on attendra avec une grande hâte. Alors, une nouvelle guerre est-elle à venir ? Pourvu que le 11e opus nous donne la réponse !
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction