Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 12 Mars 2014
Celui qui a sauvé Ion et Serena est un Breeder du nom d’Eiblock. Mais à la différence de nos deux héros, celui-ci s’avère bien moins tendre et s’en prend donc à eux après qu’ils aient décliné l’invitation à le rejoindre. C’est le premier combat d’Ion contre un autre Breeder, et il sera sans merci !
Après un premier volume intriguant multipliant les clichés mais présentant une série au fort potentiel, ce deuxième tome reste globalement dans la même lignée : On sort de notre lecture persuadés que le titre a des possibilités énormes, mais malheureusement pas suffisamment exploitées pour le moment.
Ça commence avec la présentation du nouveau personnage inséré à la fin du premier opus, un certain Eiblock qui se présente comme le classique rival pour le héros de l’histoire. Tout ce passage est l’occasion idéale pour l’auteur de nous servir du réchauffé, des éléments convenus de tout shônen de baston classique. Oui, Eiblock a le statut de rival, il est plus impitoyable qu’Ion et ses objectifs sont moins nobles. Forcément, la joute ne se fait pas attendre et là aussi, nous nageons en dans une mer de stéréotypes : le héros qui sauve un ennemi, Eiblock se présentant comme un adversaire redoutable avant d’être mis au tapis miraculeusement… Difficile d’être dépaysé par cette première partie de volume, d’autant plus que la bataille s’éternise un moment.
Avec cet épisode peu palpitant, nous revenons à l’intrigue centrale et pour contrecarrer l’attaque massive des Baker sur les Tremor, Ion et Serena infiltrent les rangs de l’ennemi. Durant ce passage, nous quittons un moment la baston classique pour repartir dans l’aventure pure jus. Et si certains éléments ne sont guère surprenant, comme les deux lieutenants qui se dressent face à nos héros et l’arrivée d’un énième Breeder aux allures ténébreuses, on se prend plus facilement à l’action afin de voir le récit va nous mener. On est peu surpris dans le déroulement de cette séquence mais les toutes dernières pages de ce tome suscitent notre intérêt. L’arrivée de ce nouveau personnage énigmatique semble être synonyme de premières vraies avancées de l’histoire, ce qui pique notre intérêt pour cette série qui pourrait s’avérer bien plus convaincante si elle prenait plus de risques.
Si le récit est des plus convenus, il faut dire que la multitude de batailles et scènes d’actions nous scotchent à cet opus grâce au talent graphique du mangaka. Le dessin est précis, ce qui n’entache pas la lisibilité des combats. Plus les joutes sont explosives et plus l’auteur se surpasse, un grand spectacle grâce auquel le lecteur en a pour son argent. Si seulement le récit savait nous surprendre, Bullet Armors serait un petit shônen excellent !
Ce second tome est paru en même temps que le premier et permet ainsi de dresser un premier constat de la série. Bullet Armors, c’est pour l’instant un univers vaste et intéressant, mais que l’auteur n’exploite pas assez. L’utilisation de personnages et situations clichées rebutent plus qu’autre chose, heureusement que le talent du mangaka pour les séquences d’action rattrape la pauvreté scénaristique. La lecture n’est pas mauvaise, mais elle ne parvient jamais à nous surprendre et demeure juste sympathique. Gageons que d’après les dernières pages de ce tome 2, le prochain opus devrait apporter des éclaircissements sur l’histoire, ce qui pourrait raviver notre intérêt pour le titre.