Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 11 Décembre 2023
Akira et les autres ont entrepris de se rendre jusqu'à l'île de Kyûshû dans l'espoir d'y trouver le salut de l'humanité, mais ils n'ont aucunement l'intention de se presser au fil de leur route: après tout, bien des choses funs sont à expérimenter sur le chemin, afin de compléter encore un peu plus leur liste !
Ainsi avaient-ils entamé, dans la dernière partie du tome précédent, le très long pèlerinage de Shikoku, mené par une Beatrix passionnée par les croyances traditionnelles. Mais une nuit où ils sont obligés de dormir à la belle étoile, voici que la plantureuse blonde se fait kidnapper par un groupe de prisonniers en fuite ! Akira et ses compagnons parviendront-ils à la retrouver avant qu'il ne lui arrive malheur ? Si cette partie est finalement extrêmement rapide à la fois dans l'abord du pèlerinage et dans le danger pesant sur Beatrix, les auteurs ont tout de même deux mérites ici: évoquer un peu le passé du chef des criminels pour évoquer en surface certaines limites de la société du travail, et exploiter différemment les zombies puisque cette fois-ci la menace est d'abord humaine.
La deuxième moitié du volume, elle, place nos héros face à une nouvelle découverte au moment de devoir travers la mer: un yacht où les seuls mots d'ordre sont de passer un maximum de bon temps, les hommes et les femmes du lieu étant tous et toutes très ouvert(e)s pour toutes sortes d'activités coquines... Alors autant dire que, même si c'est très pondéré car ce n'est pas le but de l'oeuvre, l'érotisme n'a jamais été aussi présent. La recette reste ultra banale: on comprend immédiatement ce qu'il y aura derrière la porte scellée et comment ça va tourner, vu que c'est toujours comme ça dans cette série, et que ça arrive toujours pile quand nos héros sont dans les parages (à croire que ce sont des porte-poisse). Néanmoins, on y retiendra, via le personnage d'Erika, un abord de la vacuité du sexe à outrance pour essayer de combler le vide en soi, puisque ce sexe ne fait que créer un cercle vicieux de vide intérieur que l'on essaie encore et toujours de combler toujours plus par les parties de jambes en l'air. Et puis, il y a de quoi sourire devant le plaisir de kencho qui se croit au paradis, devant les déboires de Takemina, et devant le décalage de Beatrix qui ne capte pas que plusieurs hommes essaient de la chauffer. Sans oublier le petit quiproquo très classique autour du duo Akira/Shizuka, qui a le mérite de souligner encore un petit peu plus leurs sentiments respectifs enfouis en eux, ce qui a de quoi nous laisser curieux pour la suite vu dans quelle situation ils se retrouvent dans les dernières pages !
A l'arrivée, si la lecture reste toujours rythmée, on attend toujours un peu plus des développements de fond, puisque Haro Aso, au fil d'arcs particulièrement rapides et faciles ici, ne se donne pas vraiment l'occasion d'aller plus en profondeur dans son sujet. A défaut, le côté fun et un peu fou est toujours bien au rendez-vous, ce qui n'est déjà pas si mal !