Bride Stories Vol.12 - Actualité manga
Bride Stories Vol.12 - Manga

Bride Stories Vol.12 : Critiques

Otoyomegatari

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 02 Octobre 2020

Smith est enfin arrivé à a destination... pour mieux repartir en sens inverse ! Le jeune homme a effectivement pu récupérer l'objet qu'il désirait, à savoir un appareil-photo, et il va donc enfin pouvoir repartir vers l'est pour retourner voir les différentes communautés qu'il a rencontrées et les immortaliser sur ses photographies de verre. Son ami Hawkins a beau essayer de le retenir en le mettant en garde sur la situation actuelle de plus en plus tendue, rien n'y fait: il est bien décidé à accomplir ce qu'il veut, tout en continuant d'étudier les cultures d'Asie centrale. Et pour cela, il est évidemment toujours accompagné d'Ali et de Nikolovski, mais aussi de celle qui est enfin devenue sa fiancée, Talas.

L'attente fut particulièrement longue cette fois-ci pour pouvoir profiter de la suite de Bride Stories, puisque quasiment un an et demi s'est écoulé depuis la sortie française du volume 11 ! Une longue attente peut-être die aussi au confinement du printemps dernier, qui a occasionné nombre de reports dans les sorties... Mais voici enfin ce 12e opus, dans lequel on plonge très facilement, grâce à l'immersion auprès de Smith qui entame enfin la suite de son périple, cette fois-ci de l'ouest vers l'est.

Les premiers chapitres sont néanmoins plutôt propices à des choses très légères, à commencer par tout le début du volume qui nous invite simplement à observer rapidement la façon dont les nombreux personnages rencontrés jusque-là tuent leur temps libre, dans leur recoin respectif. Que ce soit Smith vaquant à ses pensées, Pariya se faisant du mouron pour Kamola puis cherchant à retrouver Amir pour évacuer ses petits tourments, les jumelles passant le temps à leur façon avec leurs époux, Karluk et Azher discutant sur la chasse dans les plaines, Shirin et Anis qui aimeraient inviter des amies avec l'autorisation des maris... sans oublier le chat Samoussa qui lui aussi s'occupe à sa manière, ou Seyleke qui doit prendre soin de ses cheveux (rarement une chevelure n'a semblé si hypnotique) ! Bref, de quoi occuper plus de 70 pages avec des instants a priori futiles, mais qui font partie d'une vie et qui ont un charme certain sous le trait toujours aussi fin, riche et propices aux envolées de Kaoru Mori. Qui plus est, tout ceci nous prépare agréablement à voir Smith retrouver, les uns après les autres, tous ces personnages au fil de la nouvelle étape de son périple.

Puis le périple en question devient plus concret dans les 100 pages restantes, avec des premières haltes aux atours plutôt paisibles pour l'instant, et permettant d'entrevoir pas mal de petites choses. Ainsi Smith a-t-il l'occasion d'observer l'importance que peut avoir, en ces contrées, un pèlerin de retour de terre sainte, avant que son voyage ne l'amène à retrouver la communauté d'Anis et Shirin ! On appréciera de voir les réactions des uns et des autres face aux photos, entre la profonde reconnaissance du pèlerin profondément ému, ou la curiosité totale d'Anis et des autres femmes qui veulent s'essayer à son utilisation pour elles aussi immortaliser certaines choses, et c'est ainsi que Kaoru Mori sait doucement nous rappeler l'importance que peuvent avoir ces photographies, qui sont autant de traces (et de documentation) nous renseignant sur les manières de vivre en des époques et des contrées éloignées. Mais au-delà ce ça, on profite aussi tout simplement, avec plaisir, de la rencontre de Talas avec Anis et Shirin, de leurs conversations, de leurs petits échanges sur leur culture respective... Tandis que Smith, lui, continue d'évoquer, en pensées ou auprès de Taras, différents éléments: l'importance qu'ont pour lui les langues afin de bien comprendre les cultures qui les utilisent, le fait que sa perception du temps a changé car ici les gens n'ont pas de montre et ne suivent pas un emploi du temps précis... Enfin, on retiendra quelques petites donnes sur les femmes à l'époque, selon les communautés, comme le fait qu'elles ne devaient pas se découvrir les cheveux ou être photographiées, ou qu'elles devaient penser à trouver un bon parti à leurs enfants dès le jeune âge.

Visuellement, c'est, bien sûr, toujours aussi ravissant, les planches de Kaoru Mori transpirant de passion et offrant toujours nombre de richesses, que ce soit pour ces nombreux motifs dessinés à la main en détails, pour certaines doubles-pages fourmillant de détails, ou même pour le petit plaisir que la mangaka se fait en mettant Tanis, Shirin et leurs amies dans le plus simple appareil en fin de volume, avec charme mais sans racolage.

Le tome est donc, concrètement, assez calme, et on peut même dire qu'il ne s'y passe pas toujours grand chose, surtout dans la première partie. Mais Kaoru Mori sait toujours capter l'attention, y compris dans ces instants plus futiles qu'elle sait magnifier.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction