Bokurano, notre enjeu Vol.5 - Actualité manga

Bokurano, notre enjeu Vol.5 : Critiques

Bokurano

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 06 Mai 2009

Ce cinquième tome de Bokurano s'avère être moins trash que les précédents pour se faire bien plus interrogateur.

Le premier chapitre termine en beauté l'épisode Moji. Le jeune homme choisi de laisser sa belle à son rival et accepte son destin. Il va même plus loin en permettant à ce dernier de vivre. Un moment touchant et crédible. On pourra cependant regretter que ce chapitre n'ait pas été publié dans le tome 4 (pour des raisons évidentes bien sûr) car l'histoire de Moji perd un peu en intensité après une coupure de quelques mois.
Ainsi tous les enfants n'ont pas choisi de se laisser aller à leurs pulsions, de se comporter de manière immature. Moji fais preuve d'une maturité et d'une force de caractère impressionnante tout autant que Maki, qui lui succède. La jeune fille, adoptée et élevée par son otaku de père (clin d'œil sympathique au demeurant) se révèle tout aussi consciente des tenants et aboutissants du conflit, tout en gardant une attitude très « carpe diem ». Une acceptation de la fatalité avec simplicité, pas de désespoir ni de haine.
Mais c'est enfin l'occasion pour l'auteur de traiter pleinement un thème que l'on retrouve souvent dans ses titres : la guerre. Déjà abordée sous différents angles, toujours par le biais d'enfants (NaruTaru, Sinna 1905), Kitoh se complait encore à montrer toute l'absurdité de l'homme contre l'homme. Il révèle sans fioritures ce que certains ont peut être déjà remarqué en scrutant les détails du dessin. Toute la métaphore de Bokurano apparaît alors au grand jour. L'individu choisi au hasard se retrouve à lutter contre un autre individu choisi au hasard, avec comme épée de Damoclès la fin de son univers. Tout cela pour satisfaire le but de puissances extérieures. Un but indéterminé pour l'instant, mais est-ce bien différent dans le monde réel ?

Car derrière la science-fiction, la lecture nous renvoie à la triste réalité de notre monde.


blacksheep


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Blacksheep
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs