Blue World Vol.3 - Actualité manga
Blue World Vol.3 - Manga

Blue World Vol.3 : Critiques

Blue World

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 03 Octobre 2022

A notre époque, de terribles événements commencent à faire leur apparition: flux magnétiques qui s'inversent, aurores boréales aux Açores, écorce terrestre qui se fend sur 2000 kilomètres... le tout semblant être l'oeuvre d'un super-panache, un phénomène ne se produisant qu'une fois tous les quelques millions d'années et qui a peut-être un lien avec les trous bleus. C'est dans ce contexte menaçant que Spencer Carradine, magnat du pétole américain et père de Margie, met en place une opération de sauvetage visant à secourir sa fille et leurs alliés malgré un nombre très limité de places. Parmi l'équipe de secours se trouve notamment Michael Percy, qui étudie la géo-physique sous la direction du professeur Camelot et qui est déterminé à sauver son mentor.

Pendant ce temps, dans le Jurassique, Jean et les autres survivant(e)s font face à une terrible désillusion: alors qu'ils ont atteint leur point d'arrivée, à savoir le trou bleu de Tristan da Cunha, sur place ils ne trouvent que des éruptions volcaniques colossales et incessantes les empêchant d'emprunter la brèche. Il ne leur reste plus qu'à prendre la route du trou bleu des Açores, mais celui-ci se trouve à plus de 4000 kilomètres, et en plus ils doivent trouver le moyen de parcourir cette distance en à peine une petite semaine. Et comme si la tâche ne s'annonçait pas déjà ardue voire impossible, ils doivent toujours composer avec les nombreuses menaces sauvages à commencer par le climat et les dinosaures, ainsi que sur les affres du capitaine Glock qui n'hésitera plus une seule seconde à sacrifier les autres, alliés comme femmes et enfants, pour assurer sa propre survie personnelle...

Commençons par souligner ce qui reste, jusqu'au bout, la principale qualité de ce spin-off de Blue Hole: la patte visuelle souvent saisissante de Yukinobu Hoshino, l'artiste se faisant un grand plaisir d'enchaîner les dangers et les rebondissements fous et de grande ampleur sous un dessin qui reste immersif à souhait, avec des créatures dessinées avec précision, des décors denses et déchaînés, une travail de mise en scène et de découpage qui ne lésine jamais sur le grand spectacle... le tout restant très bien mis en valeur par le grand format ainsi que l'excellente qualité de papier et d'impression de cette édition Graphic.

Mais à part ça, eh bien il faut avouer que l'intrigue reste faible par rapport à Blue Hole, un ressenti qui s'accentue beaucoup au fil de ce dernier pavé d'environ 350 pages. Le mangaka se contente effectivement d'un rendu digne d'un blockbuster d'action hollywoodien, avec les dangers qui s'enchaînent, un Glock très caricatural dans son rôle de méchant militaire prêt à sacrifier tout le monde... Alors même si l'on ne s'ennuie jamais, on sent bien que l'histoire de Blue World est un gros cran en-dessous de celle de de Blue Hole, d'autant plus que les messages environnementaux sont moins prégnants, que pas mal de petites idées sont sous-abordées voire oubliées en cours de route (des personnages comme Michael Percy et Meg Collins sont bien présents au début de ce tome alors qu'on ne les revoit ensuite quasiment pas, le début d'amourette entre papy Camelot et la jeune Jean ne sert à rien...), jusqu'à une conclusion existante mais expéditives.

A l'arrivée, il ne faut clairement pas attendre de Blue World la même profondeur ni la même rigueur que dans l'excellent Blue Hole. Cette suite prend beaucoup plus des allures de gros divertissement d'action de série B plutôt clichée, mais si on n'en attend pas plus le fait est que Yukinobu Hoshino assure facilement le spectacle.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs