Blue Summer Vol.1 - Actualité manga
Blue Summer Vol.1 - Manga

Blue Summer Vol.1 : Critiques

Kimi wa Natsu no Naka / Kimi to Natsu no Naka

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 13 Avril 2021

Découverte en France aux éditions Boy's Love en novembre 2019 avec le one-shot Les deux lions, Nagisa Furuya semble avoir rapidement trouvé son public, puisque cette toute première publication française a notamment remporté, il y a quelques mois, notre Tournoi Boy's Love 2019. Il n'est donc pas vraiment étonnant de la voir revenir dans la collection Hana avec un autre titre: Blue Summer.

De son nom original Kimi wa Natsu no Naka, Blue Summer fut, au Japon, la quatrième publication en volume broché de l'autrice. Après une prépublication entre septembre 2016 et juillet 2017 dans le magazine Gateau d'Ichijinsha (le magazine de Goodbye Irony Dress, Hitorijime My Hero, My Hero's Dream et Stay Gold), cette mini-série en 5 chapitres (pour un total d'environ 180 pages) est sortie en un seul tome en octobre 2017, donc un peu plus d'un an avant Les deux lions. Mais depuis, le succès de l'oeuvre dans son pays d'origine a permis à la mangaka de lui offrir une suite, Kimi to Natsu no Naka, suite parue au Japon en 2018-2019 et que Boy's Love proposera également prochainement dans notre langue.

Dans Blue Summer, tout commence par une déclaration d'amour dans un lycée, celle d'une adolescente à Chiharu Saeki, le garçon le plus populaire de l'établissement. Comme beaucoup d'autres avant elle, la jeune fille se fait rejeter, le tout sous les yeux d'un autre élève, Wataru Toda. Chiharu et Wataru ont beau ne pas du tout se ressembler et être dans deux classes différentes, voici déjà un an qu'ils sont devenus des amis proches grâce à leur passion commune pour le cinéma, passion qui les pousse à se parler souvent et à se retrouver deux à trois fois par mois pour voir des films. Au fil de cette année, Wataru a vu Chiharu repousser un paquet de filles, sans jamais trop se poser de questions. Après tout, peut-être qu'il aime déjà une autre personne, tout simplement ? Mais quand, un peu poussé par certains autres amis, Wataru finit par poser la question sur ce sujet à Chiharu, il ne s'attendait pas forcément à une telle réponse: la personne que Chiharu aime n'est autre que lui. Chiharu n'attend pas forcément de réponse positive, ni même de réponse tout court, de la part de Wataru, mais il est déjà heureux d'une chose: Wataru, très tolérant et dépourvu de préjugés, ne se montre ni dégoûté, ni apeuré, ni moqueur, et c'est d'ailleurs ce qu'il aime chez son ami. Si bien qu'après cette déclaration inattendue, tous deux tâchent de reprendre leur quotidien habituel. Mais au fil des vacances d'été pendant lesquelles Chiharu propose à Wataru de l'accompagner en pèlerinage sur les lieux de tournage de son fil préféré, la situation entre les deux adolescents pourrait bien évoluer petit à petit, en laissant même entrevoir certains secrets.

Blue Summer nous conte donc un été bien particulier, qui va voir la relation entre deux amis changer de façon assez douce, puisque l'un a déclaré son amour mais n'attend pas forcément de réponse, et que l'autre tâche de continuer leur relation d'amitié comme avant même si, il le sent bien, rien ne peut plus être totalement comme avant entre eux, et quelque chose évolue petit à petit. Cette évolution, elle se fait par petite étapes, essentiellement au gré des différents moments où les deux garçons se retrouvent pour leur pèlerinage. Et même si l'on pourra regretter un petit peu que le sujet du cinéma soit plutôt un prétexte, il fait quand même parfois joliment écho au propre parcours de Chiharu, de part la nature de son film préféré, et que ces occasions sont bonnes pour que les deux garçons se confient un petit peu plus, parfois sur certaines anecdotes d'enfance qui finiront par avoir leur importance. Dans les faits, même si l'on devine largement certains éléments autour de Chiharu, on a alors un résultat bien campé et très beau. Beauté encore renforcée par la personnalité d'un Wataru n'ayant jamais d'a priori, et par l'évocation rapide mais plaisante de sujets comme l'importance d'oser dire à ses proches ce que l'on ressent, et pas uniquement sur le plan sentimental.

Quant à la patte de Furuya, elle accompagne toujours efficacement le récit. Peut-être aurait-on apprécié une ambiance estivale un peu plus prononcée, mais dans l'ensemble l'artiste sait en profiter pour installer une atmosphère globalement assez paisible et douce, qui permet de faire ressortir en finesse le ressenti des héros. Et sur le pur plan visuel, en dehors de dessins assez fins et soignés, on saluera un travail de découpage assez varié et souvent joli.

Enfin, l'édition française s'avère satisfaisante. Le papier est plutôt épais tout en restant assez souple, la première page en couleurs est un petit plus appréciable, l'impression est bonne, la traduction de Laurie Asin sonne juste et paraît naturelle, et le travail de lettrage et d'adaptation graphique est soigné.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs