Blue Lock Vol.2 - Actualité manga
Blue Lock Vol.2 - Manga

Blue Lock Vol.2 : Critiques

Blue Lock

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 03 Juin 2021

A l'issue d'un premier exercice, une poignée de joueurs s'est vue éliminée du Blue Lock. Concernant l'équipe Z, c'est Ryôsuke Kira qui a fait les frais de cette sanction, après un geste décisif de Yoichi.
Sans tarder, Ego dévoile la deuxième étape de la compétition : Un tournoi en poules qui sera bien plus sévère, car seules deux équipes de chaque groupe pourra se qualifier, bien que quelques repêchages pourront sauver la mise à certains buteurs. Ainsi débute le match opposant les équipes X et Z. Mais avec de telles règles, chacun est tenté de jouer pour lui-même, quitte à voler le ballon à ses coéquipiers. Une débâcle infernale commence alors... Mais est-ce là ce que voulait dire Ego par « Recréer un football à partir de zéro » ?

Véritable ovni dans le manga de sport et de foot, Blue Lock s'est offert un premier opus qui impliquait un accord solide avec le lecteur : Il fallait accepter le délire inventé par Muneyuki Kaneshiro pour adhérer à une formule dont le simple concept vient contredire l'esprit même du sport au ballon rond. Dans tous les cas, ce début d'histoire pouvait créé une certaine curiosité, tant on se questionnait sur la tournure des événements.

Avec ce second opus, un arc un peu plus ambitieux s'amorce, et paradoxalement un récit qui semble plus classique dans sa forme : Un tournoi. Le scénariste serait-il déjà en manque d'idées ? Pas sûr, tant les règles de ces matchs de poules s'appuient totalement sur l'aspect survival de la compétition, et soulève donc des enjeux qui pourraient être fatals pour Yoichi et les siens. Ce début de compétition répond alors à bien des codes du genre, narrant d'abord une situation inextricable, avant de renverser doucement la vapeur en exploitant davantage le concept de « buteur individualiste » lancé par l’œuvre avec son premier opus. Le concept, un peu grossier à première vue, prend plus de sens dans la tournure démesurée et nekketsu offerte par cette suite. Encore une fois, cela implique d'accepter la recette et de ne pas exiger un manga de football classique et rationnel. Adhérer à ce parti-pris volontairement excessif (point toujours très bien mis en exergue âr Yûsuke Nomura dans certaines de ses planches), c'est passer un bon moment dans ce titre de sport impitoyable.

Cela n'empêche pas quelques séquences qui feront rire, aussi c'est avec second degré que Blue Lock doit être abordé. Comment ne pas être amusé devant ces concepts contradictoires avec le sport que l'on connait, et comment ne pas rire quand nos héros sont à deux doigts d'imaginer le foot classique quand ils réfléchissent à la manière pour coopérer ? Si la suite de l'ouvrage chamboule un peu cette direction en imposant le style individualiste au cœur du jeu, en jouant de l'idée comme d'un concept de « pouvoirs » chez les personnages, la série fait régulièrement sourire, et on sent que Muneyuki Kaneshiro met sa passion dans un titre qui diffèrerait des autres.

Et dans tout ceci, on notera une place davantage accordée à Yoichi et ses compagnons. On suit toujours une façonnement très classique, via des alliés qui constituent des archétypes. En tête, Bachira fait office de camarade un poil excentrique mais plus altruiste que les autres, tandis qu'on découvre un Kunigami qui a lui aussi sa noblesse, et le cœur sur la main. Présenter des personnages humains sans un contexte si atypique est une idée particulière, contrebalancée par d'autres compagnons de jeu davantage têtes brûlées, et plus dans cet esprit « over the top ».

Blue Lock confirme alors ses caractéristiques dans une suite aux allures de tournoi / battle royale qui exploite davantage ses concepts. Et bien qu'il soit difficile de ne pas voir un grand second degré, le titre fonctionne dans son délire, et proposant un divertissement sympathique. A voir où tout cela mènera, et comment le duo de mangaka maintiendra l'originalité et l'adrénaline.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs