Blue Giant Supreme Vol.7 - Actualité manga
Blue Giant Supreme Vol.7 - Manga

Blue Giant Supreme Vol.7 : Critiques

Blue Giant Supreme

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 07 Février 2022

La toute première édition du Horst Jazz Festival, ayant lieu dans la petite ville hollandaise de Horst, est sur le point de commencer. Les trois organisateurs, bien qu'amateurs, se sont démenés pour atteindre leur rêve en organisant ce modeste événement sur deux jours. Et aux côtés de nos héros ou encore d'un tout jeune groupe local de lycéens dont ce sera le tout premier concert, ils sont même parvenus à attirer l'illustre jazzman américain Sam Jordan, de loin la grosse tête d'affiche, quand bien même ce dernier semble surtout là pour toucher son argent. Le festival, lui, risque démarrer de façon modeste: alors que les organisateurs espéraient attirer au moins une centaine de spectateurs dès le départ, on n'en compte pour l'instant qu'une grosse cinquantaine. C'est pourtant le groupe de Dai qui est chargé d'assurer le concert d'ouverture. Et au fil de celui-ci, les mentalités risquent bien de changer...

Très bien préparé dans le tome précédent avec suffisamment de détails sur ses coulisses et sur ses différents enjeux, la fameux festival a donc enfin lieu en occupant les 125 premières pages du volume, et autant dire tout de suite qu'il est passionnant à suivre. En premier lieu, bien sûr, pour toutes les habituelles trouvailles visuelles que Shinichi Ishizuka va mettre en oeuvre, dans son découpage, dans ses choix d'angles, dans l'intensité de ses onomatopées, pour nous faire ressentir la musique de ses personnages, nous la faire vivre, nous faire vibrer au rythme de celle-ci. Mais ces qualités visuelles ne seraient rien sans la manière qu'a l'auteur, encore et toujours, de les utiliser pour porter de plus belle sa vision positive d'un jazz où toutes les émotions sont possibles. Et ici, ça se cristallise très bien dans l'impact que la musique de Dai et des siens va avoir sur les autres. Les trois lycéens, fascinés et pris par l'émotion du moment, sauront-ils mettre de côté la pression pour simplement kiffer le moment, et sauront-ils se lâcher et faire ressentir leur plaisir aux autres malgré leur niveau de novices ? Sam Jordan, à la base surtout venu pour toucher son chèque, verra-t-il en nos héros l'étincelle apte à le refaire brûler de passion pour son art ? La réponse à cette dernière question se fera notamment à travers un boeuf palpitant, où Dai et les siens auront parfaitement conscience d'être parfaitement accompagnés par l'expert, mais où il s'évertueront à ne se pas se laisser faire et à faire entendre leur musique. Enfin, en plus d'évidemment montrer le ressenti et la fierté des trois organisateurs face à leur festival qui parvient à susciter nombre d'émotions, l'auteur attire notre attention sur un autre spectateur: Arthur Wood, organisateur pour des salles de concert, dont on découvre vite fait certaines difficultés du travail quand certaines stars sont capricieuses, et qui va bien sûr trouver un réel intérêt en nos héros, au point de déjà leur faire miroiter de nouvelles évolutions.

Mais ces évolutions, elles risquent fort d'attendre, dès lors qu'un autre aspect important de la vie de Dai le rattrape: sa famille, avec un possible drame à l'arrivée. Et s'il est difficile d'en dire plus sur ce que cet événement enclenche comme bouleversement, il faut souligne l'entrée en scène d'un nouveau personnage qui aura sans aucun doute une grande importance: Ernest Hargreaves, saxophoniste ténor britannique du même âge que Dai, qui confronte les trois compagnons de Dai à quelques découvertes et péripéties... Le jeune anglais, en plus de permettre 2-3 petites infos sur le jazz fusion, est si talentueux qu'il dévoile un caractère très sûr de lui (Bruno est battu !), risque fort de chambouler quelque peu la suite du récit.

En attendant d'en voir plus là-dessus, mais aussi d'avoir des nouvelles de la famille de Dai, Shinichi Ishizuka nous offre ici un volume incroyablement prenant, porté par un festival riche, emballant, passionnant, où la musique jazz se voit toujours aussi sublimée dans ce qu'elle peut provoquer d'émotions sur l'instant.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs