Blue Eyes Sword Vol.7 : Critiques

Après le carnage opéré par Tenrô, Hinowa cherche à devenir une suzeraine capable d'aider le peuple. Pour accomplir cette tâche, elle doit s'entourer de l'érudit Rugyô en tant que conseiller. Seulement, ce dernier ne semble pas prêt à accompagner le groupe.
De son côté, Akame cherche à se rendre à Tenrô afin d'y retrouver Nanash, qui semble l'avoir oubliée...

Quand ce septième volume est sorti dans nos librairies, le sort de Blue Eyes Sword était déjà scellé : la suite des aventures d'Akame prendrait fin avec le huitième tome, faute de succès au Japon. La série a donc été annulée, alors qu'elle semblait à peine se lancer, malgré un sixième opus particulièrement déconcertant. À ce stade, on voit mal l'histoire pouvoir trouver une conclusion convaincante, aussi la crainte nous gagne avant même l'ouverture de ce qui est l'avant-dernier volet de l’œuvre.

Nous retrouvons ainsi Hinowa et sa troupe là où nous les avions laissées après les terribles événements précédents. Une nouvelle aventure s'offre à eux, avec de nouveaux objectifs, comme si rien n'était arrivé, et comme si leur équipe n'avait essuyé aucune perte. Soit. Le souci étant que cette nouvelle épopée n'offre rien de très savoureux, tant l'ensemble est expédié et développé sans grand intérêt. Rugyô et Mekira, deux nouveaux venus dans la série, auraient pu se révéler intéressants, mais l'ensemble est tellement succinct qu'on peine à se passionner par ce qu'ils ont à proposer. Alors que la fin de la série n'était pas encore actée, l'écriture de Takahiro était déjà fainéante à souhait, comme si le scénariste avait d'ores et déjà abandonné l'idée d'un futur pour sa série, avec une grosse panne d'inspiration par-dessus le marché.

Le récit aurait pour nous satisfaire avec le point de vue d'Akame qui, à un moment donné, quitte le groupe pour se confronter à Nanash, et même retrouver un autre personnage de Red Eyes Sword. Mais ce qui aurait pu consolider la connexion entre les deux œuvres se révèle aussi fade que l'aventure de Hinowa, la tension étant inexistante, à l'instar des enjeux.

Et concernant Rinzu, son plan de vengeance contre Zuô d'avance pas d'un centimètre, bien au contraire. Cette piste de l'intrigue fait presque office d'entracte tant elle s'avère succinctement traitée, et on voit mal comment elle pourrait atteindre une conclusion honorable sur la fin.

Bref, rien qui vienne nous réconforter de la fin prochaine abrupte de la série, dans ce septième tome. Comme si Takahira avait déjà déserté le navire, l'ensemble se révèle à peine divertissant, souvent narré à la hâte et sans créer de véritables enjeux. Reste alors le ravissant trait de Strelka, le mangaka offrant quelques belles planches, mais n'aie malheureusement pas aidé par le scénario qu'on lui propose. Reste à voir si Blue Eyes Sword, et par conséquent toute la saga Red Eyes Sword, saura s'achever avec un minimum d'honneur dans l'opus suivant.