Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 28 Mars 2024

Les vacances d'été arrivent, mais pour les clubs de sport il n'est pas vraiment question de prendre du repos, car la période est cruciale en vue des tournois nationaux qui arriveront très vite. Toutefois, avant cela, les adolescents décident de profiter malgré tout d'un feu d'artifice lors d'un festival d'été, et de son côté Taiki accepte d'y aller avec Hina. Tous deux seront donc seuls, et pour l'occasion Hina, qui a désormais conscience de ses sentiments, s'est faite la plus jolie possible dans son yukata. Seulement, ce que Taiki n'avait pas prévu, c'est qu'il croiserait, en allant aux toilettes, Chinatsu en train de venir en aide à une petite fille perdue. Evidemment, le jeune garçon ne peut pas laisser seule dans cette situation celle qu'il aime secrètement... mais pourra-t-il revenir à temps auprès de Hina pour le feu d'artifice ?

En réalité, tout ce passage reste de facture assez classique et ne propose pas de suspense particulier, mais séduit sur plusieurs points: une nouvelle mise en avant des bons côtés de Chinatsu et de Taiki qui viennent en aide à cette enfant égarée, ce que l'on comprend encore des sentiments de Hina quand d'autres camarades proposent de se joindre à elle pendant qu'elle attend Taiki (on sent bien, sans que Kouji Miura ait besoin de forcer, qu'elle tient beaucoup au précieux moment qu'elle peut passer seule avec notre héros), et surtout l'entrée en scène d'une nouvelle figure importante: Karen, copine d'enfance de Chinatsu, et surtout petite amie de Haryû !

Et si l'on dit que cette nouvelle venue prend rapidement de l'importance, ce n'est pas pour rien: au fil de la suite du volume, Karen va apporter pas mal de choses, en cernant très vite les sentiments de Taiki et en lui apportant quelques conseils, quelques prises de conscience sur sa manière de voir Chinatsu alors qu'il vit sous le même toit qu'elle. Ce qui est intéressant ici, c'est de voir que, alors que Taiki se refuse à tenter sa chance auprès de Chinatsu puisqu'elle veut se concentrer exclusivement sur le basket, Karen et Haryû ont prix une voie assez différente, en essayant au mieux de consolider l'amour et la passion sportive, quitte à se poser quelques conditions pour ça. Là où Taiki reste dans l'attente, la copine de Haryû, elle, est plutôt du genre à vouloir vivre le présent, à tenter le coup. même si, bien sûr, cela s'est fait petit à petit, au fil des années, ce qui sera l'occasion de découvrir vite et bien les origines de la relation entre la nouvelle venue et Haryû.

C'est alors dans un contexte relationnel et amoureux soigneusement traité qu'arrivent enfin les tournois nationaux, à la fois pour Haryû qui s'est qualifié au tennis et qui devra notamment y retrouver le grand favori Hyôdô, pour Chinatsu avec son club de basket, et pour Hina côté gymnastique. Et ici, sur le plan sportif aussi, Kouji Mura livre de très jolies choses. D'un côté, on suit avec intérêt tous les efforts de Haryû pour faire bonne figure devant les yeux de sa bien-aimée. De l'autre côté, on sent la pression monter autour de Chinatsu sur qui reposent beaucoup d'espoir face à l'équipe favorite du tournoi et qui doit gérer une certaine charge mentale, mais Taiki et son bracelet brésilien sont toujours là pour essayer de la pousser de l'avant. On sent ainsi, une nouvelle fois, à quel point ces différents personnages se soutiennent mutuellement dans leurs efforts, dans leur passion. Quant à Hina, si sa compétition de gym est moins abordée, c'est sans doute pour mieux nous préparer à un intense coup de théâtre dans les toutes dernières pages, donnant follement envie de découvrir la suite !

On peut alors dire que ce 5e volume de Blue Box est rondement mené, tant Kouji Miura y trouve un excellente équilibre entre l'aspect sentimental et l'aspect sportif, en entremêlant très bien tout ça pour peaufiner avec attachement ses personnages, leurs relations et leurs évolutions. A ce titre, le double climax de fin de tome, à la fois sentimental et sportif, fait parfaitement son petit effet.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction