Bloody Delinquent Girl Chainsaw Vol.11 : Critiques

Geeko et Bakutani ont été incarcérées au sein du Malevolent Korps Kachot, une prison conçue pour retenir les cadavres améliorés, et dont les "règles" sont tout sauf scrupuleuses. La loi de la plus forte semble y régner, et d'immondes spectacles y sont donnés en exploitant les prisonnières, mais notre héroïne n'est pas du genre à se laisser faire... au risque de le payer cher ? Sur ordre de la directrice et de ses trois sbires (qui font plus la loi qu'elle), un petit jeu est organisé. Un jeu mortel, où toutes les prisonnières ont pour mission de capturer et liquider deux détenues: Geeko et Bakutani. Si elles survivent jusqu'au temps imparti, les deux adolescentes seront libérées, paraît-il. Mais seules contre toutes, et privées de leurs armes fétiches, comment les deux demoiselles pourront-elles s'en sortir ?

Ce 11e volume s'annonçait assez mouvementé, et ça ne manque pas ! Avec la promesse d'une traque acharnée où nos deux héroïnes doivent échapper à une horde de cadavres améliorés en furie, Rei Mikamoto annonçait bien la couleur, mais en réalité il va très rapidement au-delà de cette simple traque. Car si certaines prisonnières sont bien décidées à mettre la misère à Geeko et Bakutani, d'autres sont plutôt désireuses de profiter du chaos ambiant pour tenter une évasion... quitte à s'allier avec leurs "ennemies". Ça amène donc très vite d'autres retournements de situation, pour un résultat qui, dans l'ensemble, est peu surprenant, mais reste toujours assez jouissif. D'autant que certaines nouvelles figures, comme la fille-chien Wolfine, ont quelque chose d'attachant, qu'à l'extérieur ça bouge aussi avec le retour de vieilles connaissances ne pouvant pas abandonner Geeko comme ça, et que certaines ennemies importantes ne manquent pas de saveur. En tête ? La dénommée Gelda, qui réserve quelques surprises piquantes et proches d'une parodie de magical girl. En revanche, on peut être un poil déçu par ce que l'auteur essaie de faire d'Emily vers la fin: son changement d'avis à l'égard de Geeko sort de nulle part, n'est pas développé... un peu inutile. Mais ça passe tellement vite, et dans une série comme celle-ci on n'en tient pas rigueur.

Le mangaka sait toujours aussi bien rendre sa palette d'héroïne à la fois séduisante et dangereuse, et la traduction de Sébastien Ludmann s'avère toujours aussi fleurie, portant bien le récit. La lecture reste donc fun, en attendant de voir la suite, puisque cet arc de la prison est loin d'avoir déjà tout montré.

En fin de volume, on appréciera les quelques pages bonus où Mikamoto revient sur l'adaptation de son manga en film, le tout ponctué de quelques illustrations qu'il a faites pour l'occasion.