Blood alone Vol.4 : Critiques

Alors que Misaki se plaint de devoir jouer les nounous pour un gamin des plus turbulents, Kuroe se rappelle, avec nostalgie, l'époque où la jeune vampire, encore humaine en ce temps-là, était une fillette tout aussi capricieuse, sinon d'avantage. C'est alors l'occasion pour le héros de revenir sur le moment de leur rencontre, à Londres, quelques années plus tôt...

Après un volume des plus contemplatifs, Masayuki Takano décide de reprendre les rênes de son récit, en apportant de nombreuses clés de l'histoires grâce à un long flashback qui s'écoulera jusque dans le tome suivant. On retrouve donc un Kuroe plus jeune, plus frais, officiant en tant que chasseur de vampires, suite au meurtre de sa sœur. S'il semble avoir suivi les enseignements d'une énigmatique sorcière nommée Chloé, il préfère néanmoins se battre via les arts martiaux ou les armes à feu, et travaille en duo avec la très charmante mais dangereuse Jessie. Mais l'heure de gloire de cette dernière tournera court, étant rapidement mise sur la touche pour cause de blessure. La belle exterminatrice avait néanmoins la charge de protéger la jeune fille d'un ami, et c'est Kuroe qui va devoir jouer l'intérim. L'identité de cette petite princesse ne fait déjà aucun doute !

Misaki, à cette époque-là, dénote d'un caractère vraiment insupportable : petite fille à papa, et vivant seule dans une luxueuse résidence, elle se complait dans de multiples caprices envers son entourage. Mais Kuroe décide de lui tenir tête en vibrant sur son émerveillement de fillette. C'est ainsi que peu à peu naitra le lien indicible entre nos deux héros, l'une s'adoucissant en offrant son affection à ce chevalier servant inattendu, l'autre se dévouant presque corps et âme à sa protégée. Il ne faut pas pour autant oublier les dangers qui planent, car certains vampire de haut lignage cherchent à kidnapper Misaki Si les tenants et aboutissants de toute l'histoire nous échappent encore, l'auteur offre néanmoins quelques informations sur l'Insigrad Sparda et la hiérarchie des princes de sang.

Ce quatrième tome se lit ainsi d'une seule traite, en offrant de nombreux éclaircissements sur chaque personnage, tout en arrivant à conserver son rythme unique et son équilibre avec des passages proches de la tranche-de-vie, comme lorsque Misaki refait la garde-robe de Kuroe. Le rythme s'intensifie même en fin de volume et nous laisse, une fois n'est pas coutume, sur un véritable cliffhanger ! Bref, nous tenons là une très belle réussite. Seule ombre au tableau : pourquoi diable Jessie doit-elle répondre au téléphone en étant si peu vêtue ?