Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 27 Juin 2012
Bleach est une série connue pour une évolution de son scénario discutable, mais beaucoup s’accordent à dire que le trait de Tite Kubo, l’auteur, est d’une certaine qualité. En effet, ses personnages ont tous un design élaboré, les demoiselles présentent de jolies courbes, la mise en scène des combats est plutôt dynamique. Ainsi un artbook voit le jour en 2006 au Japon, qui arrivera chez nous deux années plus tard.
Bleach est un manga qu’on peut qualifier de « série à personnages ». C’est-à-dire qu’une grande partie de l’intérêt du manga repose sur la classe des personnages, qu’elle soit psychologique ou graphique. Et c’est d’ailleurs bien ce qu’on nous présente dans cet artbook : un florilège de shinigamis qui posent élégamment, croqués à de diverses occasions : pages titres de chapitre, illustrations de concours de popularité ou encore illustrations spéciales pour le Shônen Jump.
Le principal intérêt du présent ouvrage est la présence d’illustrations peu communes, comme la série « voyages », les artworks réalisés pour le Jump, que nous autres occidentaux ne connaissons pas bien. Cet artbook a aussi l’avantage d’agrandir et de mettre en couleur des illustrations qui servent d’ouvertures à des chapitres épiques du manga.
Malgré tout, on peut faire quelques reproches à cet artbook All Colour But The Black : premièrement, sont mélangées ici des illustrations de la toute première partie du manga et des illustrations plus récentes. Le problème ? On voit un gros écart entre de niveau entre le Tite Kubo de 2001 et celui de 2006, la qualité de son trait n’est clairement pas la même. À chacun de juger ses préférences, mais beaucoup trouveront moins belles les plus vieilles illustrations de l’auteur. Ensuite, cet ouvrage est plutôt court. Pourquoi ne pas l’avoir complété avec des illustrations de l’arc des arrancars ? L’artbook est sorti en fin d’année 2006 au Japon alors que l’arc était commencé depuis plusieurs mois. C’est d’autant plus dommage que des protagonistes comme Ulquiorra ou Grimmjow ont un design très stylisé.
L’édition de Glénat est, quant à elle, quasi-irréprochable : papier glacé de qualité, couleurs très bien rendues, mots de l’auteur traduits à la fin. On aurait juste peut-être préféré les avoir sur les illustrations, par souci de confort de lecture.
Au final, cet artbook de Bleach s’adresse aux fans du manga et/ou du trait de Kubo avant tout. Il est constitué de beaucoup de belles illustrations, mais n’exploite pas forcément toujours le meilleur de ce que peut faire Kubo, en sélectionnant certaines vieilles illustrations et ne cherchant pas à les disposer de manière logique dans l’ouvrage. Bel ouvrage malgré tout.