Black sun Vol.1 - Actualité manga

Black sun Vol.1 : Critiques

Black sun doreiou

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 15 Novembre 2013

Un petit tome fantastique dans l’univers des sorties de novembre de cette fin d’année. Dans les trois nouveaux titres qui ont vu le jour ce mois-ci, Black Sun était sans doute le plus attendu et le plus mis en avant par l’éditeur. Ce premier tome sort même en avance par rapport à la date prévue, et les lecteurs pourront donc le découvrir plus rapidement qu’annoncé au préalable. On plonge dès les premières pages dans l’univers des croisés, du pèlerinage d’un peuple occidental qui vient conquérir le Moyen-Orient, la Terre Sainte. Lors de ces croisades, d’innombrables batailles ont eu lieu et parmi elles, celle de la forteresse de Gerun. Le chevalier Leonard de Limbourg en est responsable, mais rapidement il ploie devant le connu et reconnu général Jamal Jan de l’empire ennemi. La victoire est impossible, et le jeune homme se sent responsable puisqu’il était le protecteur de la forteresse en l’absence d’un de ses supérieurs. Il sait bien que la vie de ses hommes dépend de lui. Il décide donc de négocier avec Jamal pour leur épargner une mort cruelle. Il est prêt à tout, et il lui donne sa vie en échange de celle de ses hommes. Jamal accepte, mais au lieu de le tuer, il va le violer devant son second et ses propres hommes. Il en fait donc son prisonnier et le ramène avec lui chez lui en tant qu’esclave et trophée de guerre.

Léonard voit donc ses vœux de chevalier trahis et piétinés sans pitié. Jamal le viole à répétition, durant le voyage mais même arrivé là bas. Il le prend sans pitié et Léonard doit vivre avec cette idée de mensonge et de honte. Sauf que malheureusement le plaisir est bel et bien là et il ne peut nier à quel point il aime quand Jamal le martyrise. Mais au final, Leonard manque un peu de relief parce qu’il accepte rapidement sa situation. On aurait pensé qu’un personnage aussi accroché à son statut de chevalier, à ses vœux religieux, passe par une période de grande déprime avant de prendre son pied. Il manque un peu de clarté, et reste un uke peu intéressant. Il nous fait clairement penser au héros de Viewfinder, faussement bagarreur, rebelle de bas étage. Ce genre de personnage a toujours du mal à nous apparaitre vrai vu qu’il est bien soumis au sexe et tombe rapidement sous le charme de Jamal. Ce dernier est tout de suite bien plus intéressant. Il est certes très concerné par le sexe, mais surtout il est déterminé, sans vraiment de pitié. Il suit son objectif et affronte même son seigneur pour garder son petit esclave. Il laisse un peu de liberté à Leonard, mais s’accroche vite à lui et refuse de le laisser partir, de se le faire voler. Peu à peu, psychologiquement, il l’attache à lui et l’enferme dans un carcan de désir et de nouveauté. Et puis, où pourrait-il aller d’autre, maintenant qu’il a trahit tous ses préceptes ?

C’est donc un tome en demie-teinte. D’un côté très intéressant pour Jamal et sa détermination, même s’il est un peu trop accro au sexe avec tout le monde, de l’autre décevant concernant Léonard. Il est trop facile, son caractère pas assez trempé. Mais bon, clairement l’intérêt de ce tome, ce sont les situations de sexe qui varient de positions, de personnes, d’endroits. Merci Jamal et son appétit insatiable, on a droit à plusieurs couples avec le même personnage principal. Et ça, c’est rare. On a pas l’habitude de voir plusieurs ship au sein du même manga, et c’est donc une bonne surprise. Au-delà de ça, les scènes sont sympa mais les membres de nos héros un peu disproportionnés et toujours prêts à l’action, sans problème érectile malgré la situation d’obligation pour Léonard. Les graphisme, globalement, sont plutôt réussis et là encore on pense à la clarté de dessin de Viewfinder, le style est un peu le même et les personnages sont tout aussi esthétiques. Un très beau trait, donc, au service d’une histoire qui parfois nous surprend, et qu’il faut prendre pour ce qu’elle est au risque d’être déçus. Ce n’est pas une véritable confession de la vie de croisés prisonnier mais bien un gros fantasme géant sur cadre historique lointain qui permet juste d’opposer les héros. Bref, sympathique si on le prend pour ce que c’est.


koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs