Black Bullet Vol.3 - Actualité manga

Black Bullet Vol.3 : Critiques

Black Bullet

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 12 Août 2016

Critique 1 :

Rentarô a réchappé de son affrontement contre Kagetane Hiruko, mais il est sévèrement blessé. Malheureusement, l’ennemi a dérobé l’Héritage des Etoiles et souhaite l’utiliser à des fins terribles. Les plus forts miliciens sont alors mis à contribution pour partir à sa poursuite, mais après sa cuisante défaite, Rentarô est persuadé d’être un poids pour les autres et de ne pas avoir sa place dans cette grande opération…

L’intrigue, focalisée sur Kagetano Hiruko qui ne représente finalement qu’un arc narratif du light novel de Shiden Kanzaki, avance à bon rythme et après la conclusion de l’opus précédent, envisager la contre-attaque de nos deux héros était une chose évidente. Plutôt que de relancer directement un affrontement, ce volume prend son temps et s’intéresse à quelques aspects de l’univers ainsi qu’à la psychologie du personnage de Rentarô avant que les hostilités soient de nouveau de mise.

On salut alors les efforts déployés par Morinohon, sans doute en phase avec le récit d’origine, pour ne pas se cantonner à l’action et chercher à donner de la consistance à son intrigue. Outre les doutes de Rentarô sur sa propre puissance et à son passé trouble, il est aussi question des autres Initiator, notamment leur manière de ressentir les choses, ce qui fait totalement écho avec la thématique des enfants maudits dépeinte dans le tome deux. Mais malgré les bonnes idées, tout n’est pas parfait, loin de là puisque finalement, les différents discours que nous propose le mangaka sont très classique, convenu et prévisibles pour quiconque à l’habitude de ce genre de récit et de personnages. Reste peut-être l’idée des binômes Promotor / Initiator qui est représentée sous différents points de vue sans pour autant aller plus loin que la théorie puisque seuls Rentarô et Enju sont au cœur de l’action.

Finalement, à force de narration parfois lourde, le volume s’avère moins captivant que ne l’ont été les deux premiers et fort heureusement, celui-ci s’achève par un début de bataille pour nous permettre de nous réveiller. On sent alors la fin du récit approcher à grands pas puisque des rebondissements s’opèrent, classiques et prévisibles étant donné les informations qui nous sont livrées au compte-gouttes dans ce tome, mais qui fait son effet et promet un dernier opus riche en action et par conséquent spectaculaire.
Car la patte graphique de Morinohon est l’incontestable atout de cette adaptation manga de Black Bullet. L’identité graphique de l’auteur est toujours palpable, notamment par ses encrages qui donnent aux dessins leur densité, sans compter une aisance dans la mise en scène dans le but de donnant une ambiance à certaines scènes, parfois bien poétiques.

En définitive, nous voilà avec un volume présentant de bonnes idées et préparant le terrain pour le combat final, toujours si plaisant dans son style visuel, malgré quelques problèmes de rythmes et un traitement parfois cliché des interactions entre personnages. La série réussit toutefois à divertir et on attend du dernier volet qu’il soit plaisant et pêchu dans le combat qu’il proposera.


Critique 2 :

En grande difficulté face à Kagetane Hiruko qui l'a attaqué de plein fouet, Rentarô ne doit son salut qu'à l'intervention de Shôgen Ikuma, un autre promoter. Après un bref coma qui est l'occasion, dans les rêves de Rentarô, d'en apprendre un peu plus sur son passé, son lien avec Kisara et une opération qu'il a subie, notre héros se réveille, pour le plus grand bonheur de Kisara et d'Enju !
Mais il va devoir désormais faire face à un nouveau problème : ses interrogations sur son échec et sur son rôle. Interrogations qui pourraient bien trouver des éléments de réponse à travers la petite Kayo Senju, l'initiator de Shôgen.

Dans un récit qui reste bien rythmé et ne souffre d'aucune longueur, ici Morinohon prend surtout le parti d'approfondir un peu plus l'univers, sans doute comme l'a fait le light novel original durant cet arc. De ce fait, on a là un volume somme toute un peu plus calme, peut-être aussi moins fort émotionnellement, que son prédécesseur qui abordait avec une certaine force le statut d'Enju et des "enfants maudits" dans une société voyant d'un mauvais oeil ces êtres différents. Mais l'intérêt reste bien présent, essentiellement à travers un personnage qui va avoir un impact intéressant sur Rentarô : Kayo, fillette au caractère assez différent de celui de l'attachante Enju. Une rencontre déterminante, car elle permet de voir une autre façon d'appréhender le rôle de l'initiator, celui du promoter, et le lien important qui doit régner entre les deux partenaires mais qui peut prendre des allures différentes.

C'est avec intérêt que l'on suit cela... mais dès que le combat contre Kagetane revient sur le devant, il est malgré tout difficile de ne pas émettre une pointe de frustration. Car la dernière partie du tome, il faut bien l'avouer, s'avère très très rapide dans ses avancées, que ce soit concernant le sort de Shôgen, le retour du méchant, ce qui se passe du côté de Mr Tendô et Mlle Seitenshi, ou les informations sur Rentarô. On a l'impression que tout est un peu précipité.

Mais on n'en reste pas moins sur une lecture efficace, et cela, on le doit par dessus tout à la patte impeccable de Morinohon : angles de vues dynamique, encrages précis et immersifs, trait ultra expressif et maîtrisé, capacité à offrir de belles sensations de profondeur... Me style de cet artiste bourré de promesses reste décidément l'une des plus grandes qualités de cette adaptation.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

14.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction