Black Bullet Vol.2 - Actualité manga

Black Bullet Vol.2 : Critiques

Black Bullet

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 23 Mars 2016

Critique 1


Rentarô et Enju ont été conviés au Ministère de la Défense aux côtés d'autres Promoters et Initiators, l'occasion de mieux faire connaissance avec certains visages, comme le hardi Shogen Ikuma et sa Promoter de niveau 1000 Kayo qui forment un redoutable duo, ou bien sûr Kikunojô Tendô et Mlle Seitenshi, dont on cerne un peu mieux certains rapports, notamment avec Kisara.

Mais si tout ce beau monde a été réuni, ce n'est pas pour rien : mission leur est confiée de dénicher le foyer de contamination du montre araignée, mission de prime importance, car celle-ci a avalé une mallette qui contient l'héritage de sept étoiles, élément énigmatique qui, s'il tombait entre de mauvaises mains, pourrait provoquer la prie des catastrophes : la disparition de monolithes protégeant la cité... Hélas pour nos héros, un individu aussi excentrique que dangereux fait son apparition en déclarant haut et fort son intention d'acquérir la mallette, pour des raisons qui ne sont aucunement louables !

Dans un début de tome mouvementé, on note surtout le réel décollage de l'intrigue principale de cette courte série, avec l'arrivée de l'intrigue sur l'héritage des sept étoiles et, surtout, l'entrée en scène d'un antagoniste assez marquant en la personne de Kagetane Hiruko, à qui la dégaine assez extravagante et l'art de l'entrée en scène et de l'élocution offrent un certain charisme, et dont le danger est parfaitement présent via son Initiator, la petite Kohino, sa propre fille un brin psychopathe.

Pour revoir l'intrigue autour de la mallette décoller, il faudra toutefois attendre la fin du volume, car une bonne partie du tome s'intéresse ensuite à un élément brièvement évoqué dans le premier volume et qui fait tout le sel de l'oeuvre : le racisme dont sont victimes les enfants maudits. Ainsi l'occasion nous est-elle donnée de mieux cerner toute la tragédie de la situation de ces pauvres gosses qui n'ont rien demandé, via quelques exemples assez marquants, et où le plus terrible reste toutefois celui réservé à Enju, qui voit soudainement tous ses amis s'éloigner d'elle quand ils apprennent sa véritable nature... Comment s'en sortira-t-elle ? Tiendra-t-elle le coup ?
La métaphore de cette société dystopique, dénonciatrice du racisme, est évidemment déjà vue, mais Morinohon parvient à la mettre en avant de façon très marquante, tant le sort d'Enju parvient à être touchant. On retrouve cette jeune fille, si enjouée et caractérielle dans le premier tome, dans une position de faiblesse, de fragilité et d'incertitude assez terrible, qui capte très facilement notre émotion et qui amène un background plus étoffé à l'oeuvre. Au bout du compte, c'est aussi sa relation avec Rentarô qui en ressort plus poignante, ce dernier quittant ses airs nonchalants pour montrer une réelle inquiétude et bienveillance envers sa jeune partenaire.

Le résultat est vraiment prenant, d'autant que le trait incisif et expressif du dessinateur participe pleinement à l'atmosphère, et qu'on y déniche quelques merveilles côté angles de vue et encrage.

Mieux que de confirmer simplement les promesses du tome 1, le second volume bonifie réellement une série qui, pour l'instant, en a sous le coude. Sans se prétendre très originale, cette courte adaptation manga s'avère suffisamment bien menée, immersive, poignante et prenante. Une affaire à suivre de très près sur la deuxième moitié !


Critique 2


Rentarô et Kisara sont conviés au ministère de la Défense dans le but d’accepter une requête, celle de trouver le foyer de contamination que n’a pu défaire le héros. La gastrea en question aurait ingéré une caisse contenant un véritable trésor dont cherche à s’emparer l’énigmatique Kagetane Hiruko, l’homme masqué qui souhaite la destruction de l’humanité. Bien qu’ennemi de Rentarô, Kagetane s’intéresse à lui et va lui faire une offre alléchante. En cas de refus, les retombées sur le héros et Enju pourraient être conséquentes, surtout dans cette société qui n’accepte pas les « enfants maudits »…

L’intrigue de cette courte série se poursuit doucement, mais sûrement puisque les événements de ce début de volume ne sont finalement que les répercussions du tome premier de la série. La série achève alors sa mise en place avec l’introduction plus élaborée du personnage de Kagetane Hiruko, l’homme masqué qui s’impose comme un véritable antagoniste et ne manque pas de marquer par son charisme et sa puissance. Black Bullet trouve alors certains enjeux à travers ce personnage et au-delà de la menace des gastrea, c’est celle d’un psychopathe souhaitant donner le coup final à l’humanité qui semble être le point d’orgue de la série.

En parallèle, ce second volume choisit de traitement largement l’une des thématiques de l’univers, celle du racisme lié aux enfants maudits qui n’avait été que brièvement présentée dans le tome précédent. A travers le sort qu’attendent certains enfants ainsi qu’Enju, Morinohon montre une facette plus sombre du monde imaginé par Shiden Kanzaki. Cela apporte une certaine gravité de ton à laquelle on ne s’attendait pas forcément au début de la série tout en nous apportant bien plus d’informations sur les origines de ces petites filles. Le message sociétal reste alors simple, mais pas dénué d’intérêt dans le monde de la série, mais c’est surtout sur le binôme Rentarô/Enju que cela a un impact puisque leur association est largement remise en question dans le tome. Et au-delà de ça, on ne cesse de s’attacher à ces deux héros dont le lien est particulièrement fort et si Rentarô reste un protagoniste assez classique, sa bienveillance paternelle apporte un certain degré d’émotion tandis qu’on espère ne plus voir Enju sous une facette si tragique à l’avenir. Gageons que toute cette séquence amène parfois des dialogues un peu forcés qui ne sonnent pas toujours juste à la lecture, dommage sachant que le thème sous-jacent est des plus graves.

A côté de ça, la patte graphique de Morinohon reste une belle réussite. Le cachet apporté par le mangaka se ressent notamment sur son travail sur les personnages, plus particulièrement sur les gros plans qui mettent en avant les caractéristiques physiques de ces derniers, que ce soit le charisme de Kagetane ou la détresse d’Enju qui reste le personnage le plus attachant de ce volume. L’alliance entre le trait très moe de l’auteur et le dynamisme des planches reste une très bonne alchimie, mais certains moments de l’action gardent une lisibilité parfois délicate.

Notons que si l’édition reste globalement très bonne, Doki Doki rend une mauvaise copie quant au résumé de la quatrième de couverture qui n’a pas été retouché. L’éditeur impose toujours « gastrae » au lieu de gastrea, pas très sérieux sur un second tome qui répète la même erreur.

Notre bonne impression vis-à-vis du premier tome se confirme donc sur cette suite de Black Bullet qui s’avère de très bonne facture. L’univers reste intéressant et continue de se développer tout comme la trame narrative, et le scénario se sert habilement de thèmes graves pour nourrir l’alchimie entre Rentarô et Enju. Finalement, on regrette que l’œuvre s’achève déjà dans deux tomes, surtout étant donné le cliffhanger que nous propose le dénouement de cet opus.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction