Billy Bat Vol.14 - Actualité manga
Billy Bat Vol.14 - Manga

Billy Bat Vol.14 : Critiques

Billy Bat

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 27 Mars 2015

Après plusieurs décennies où il se cachait derrière son crayon, le véritable Chuck Culkin a enfin de décider de renverser l'imposture autour de Billy Bat, avec l'aide d'Audrey, la fille de l'usurpateur, et de Kevin Goodman, le jeune talent qui va bientôt redonner ses lettres de noblesse à la chauve-souris. Mais au même moment, une autre menace autrement plus importante se dessine : Au crépuscule de sa vie, Kurusu paye le prix fort pour pouvoir rencontrer la « blanche », ce qui pourrait provoquer la fin de l'Humanité, purement et simplement...


Avec les révélations en cascade et la dédiabolisation du personnage de Kurusu, Naoki Urasawa préparait le terrain pour l'un des plus gros climax de la série... et réussit son pari avec brio ! A l'instar de la fin du précédent tome, l'auteur concentre ses efforts sur deux des principaux antagonistes de la série, Chuck l'usurpateur d'une part et Kurusu de l'autre. Et pour cela, il nous fait revivre les moments-clés de la saga sous un autre regard. Notons d'ailleurs que s'il redessine des situations déjà vues, Urasawa ne reprend aucune de ses vieilles planches et reprend tout de A à Z, afin d'apporter des angles de vue, des propositions différentes. Ainsi, on se surprendra à redécouvrir les premiers chapitres de l'aventure sous un jour nouveau, et on se délectera de voir le puzzle se reconstituer. Du grand art !


Mais ce quatorzième volume ne s'arrête pas là : il continue de nous présenter les motivations et la déchéance de ces deux personnages troubles, en suivant un suspens haletant. On prendrait presque le faux Chuck en pitié tandis que son empire financier lui échappe, mais ce qui retient notre attention, c'est surtout Kurusu, sur le point de commettre l'irréparable sans que personne ne puisse intervenir. A moins que... ?


Si les débuts de Billy Bat ont pu nous paraître maladroits, hésitants, trop ambitieux ou pas assez entraînants, Naoki Urasawa fait ici taire toutes nos inquiétudes en revenant à son meilleur niveau. Le chemin aura été long, mais tout semblait finalement converger vers ce pur moment de dramaturgie, rappelant les meilleurs passages de ses œuvres précédentes. Et l'on ressent enfin de l'empathie pour les personnages, et pour les méchants, qui plus est ! Finalement, il est difficile d'analyser ce volume sans le trahir, aussi on préférera savourer la grande claque qu'il nous offre sans autre forme de commentaires. Rendre les critiques muettes d'admiration, ce n'est pas donné à tout le monde.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
20 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs