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Biki & Maru : Critiques

Biki maru datsute neko de aru

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 31 Août 2018

Cet été, les éditions Black Box ont décidé de continuer à étendre tout doucement leurs catégories de titres, en s'attaquant au manga animalier, via une toute nouvelle collection que l'on attend de voir se développer. Pour son premier titre du genre, l'éditeur s'engouffre dans un domaine déjà très largement représenter, à savoir le manga de chats, avec Biki & Maru. De son nom original Biki maru datsute neko de aru, ce one-shot nous permet de découvrir pour la première fois en France une assez importante dame du shôjo/josei, à savoir Michi Tarasawa, mangaka officiant depuis les années 1970 et faisant partie du célèbre "Groupe de l'an 24", aux côtés d'illustres noms comme Moto Hagio, Riyoko Ikeda ou Keiko Takemiya. Ce groupe de femmes mangakas est connu pour avoir dans le shôjo manga nombre d'innovations et de nouvelles thématiques comme la SF, l'Histoire, le monde du travail... Mais il faut toutefois avoir bien conscience que Biki & Maru reste un manga mineur dans la carrière de Tarasawa.

Le principe de ce one-shot est simple: pendant 13 chapitres de 8 pages, Tarasawa parle tout simplement des différents aspects de sa vie avec ses deux nouveaux chats, Biki et Maru, un frère et une soeur qu'elle a recueillis chez elle auprès de sa mentor Yumiko Ôshima (mangaka faisant elle aussi partie du "Groupe de l'an 24") quand ils étaient encore petits.

La construction est on ne peut plus classique du genre, puisque chaque chapitre, dans un style graphique old school simple mais doté d'une certaine expressivité, voit l'autrice aborder un aspect différent lié au quotidien avec ses chats: leur arrivée chez elle, les premières chaleurs de Maru, les problèmes de déjections, les jeux, la nourriture, leur QI, leur perte de poils, la chaleur... C'est assez vaste tout compte fait, et dans chaque cas Tarasawa s'applique assez à présenter certaines situations, certaines anecdotes, à évoquer des contraintes, voire à glisser des petits conseils pour bien s'occuper de ses matous. Les possesseurs de chats devraient retrouver ici nombre de situations connues, tandis que les autres pourraient bien découvrir certains aspects qu'ils ne connaissaient pas. Enfin, on appréciera facilement la sincérité avec laquelle la mangaka parle de ses boules de poils, et se livre elle-même par certains aspects, par exemple en évoquant à plusieurs reprises son autre chat décédé qu'elle possédait avant de recueillir ces deux-là, ou en nous offrant un chapitre bonus un petit peu plus long où elle évoque encore d'autres choses, comme la mort de Biki après seulement quelques années...

De par son format très épisodique où un chapitre équivaut à un thème, Biki & Maru est sûrement un one-shot qui se lira mieux à petites doses. Reste encore une question : au vu du nombre déjà conséquent de mangas félins, qu'est-ce que celui-ci apporte de plus ? Concrètement, dans les sujets abordés, pas grand chose, et le titre est donc plutôt à conseiller avant tout aux fans de chats. Avec sa pointe de sincérité et son style old school, l'ouvrage trouve quand même une petite pointe d'unicité dans le registre déjà très représenté du manga félin.

On retrouve ici le format habituel de Black Box: un grand format sans jaquette et avec rabats aux couvertures. Le papier est assez blanc, souple et de qualité honnête malgré une très légère transparence, le travail de traduction/adaptation de Mélissa Millithaler et Erell s'avère clair, efficace et non dénué d'humour (la petite référence à Kaamelott vers la fin passe bien)... La couverture pourra sembler un peu rigide à prendre en mains, selon les préférences. Et le prix de quasiment 11€ pourra sembler un peu élevé pour un one-shot d'environ 120 pages, même s'il faut quand même souligner que le tout est assez bavard, et que côté temps de lecture ça rééquilibre la donne.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction