Berserk Vol.16 : Critiques

Toujours aux prises avec la fille papillon, Guts se retrouve une nouvelle fois plongé dans la folie et la sauvagerie…et pour ce qui est de la sauvagerie, cet affrontement en est chargé, en particulier la première partie avant que le démon ne prenne sa forme finale… Le chevalier noir lutte contre des petits elfes, à la fois malsains et cruels mais surtout très nombreux…seul la rage vengeresse et sa folie l’empêchant de craindre la douleur et la mort permettront à Guts d’en venir à bout.
La suite de l’affrontement est un combat contre un apôtre de plus, mais l’originalité viendra de la conclusion de cette joute…c’est après coup que l’on apprendra à connaître l’humaine qu’a été le démon, et c’est avec surprise que l’on découvre l’auteur tenter de nous apitoyer sur son sort…cela ne marche qu’à moitié étant donné, les massacres dont elle est responsable, mais il faut reconnaître que cela reste assez touchant, on ressent l’injustice qu’à du endurer cette pauvre enfant…de là à l’excuser pour ses crimes…
Et c’est sans aucune pause ou transition que l’auteur enchaîne sur son nouvel arc : de suite après le combat, Guts est pris en chasse par la troupe de Dame Farnèse, une envoyée de l’église, et c’est contre des humains, pas forcément mauvais que Guts va devoir retourner son épée cette fois. Bien que cela soit déjà clair, c’est toujours agréable cette petite piqûre de rappel nous précisant que Guts, tout héros qu’il soit, n’est pas non plus le protecteur de la veuve et de l’orphelin tel qu’on peut l’imaginer, il n’est pas le héros lisse défendant la justice…il est l’humain, luttant pour lui seul et sa vengeance !
Et c’est dans une situation inédite que l’on quitte notre héros torturé en fin de volume (dans les deux sens du terme ici); la curiosité a rarement été aussi forte à ce stade…pas tellement que l’on soit passionné par les évènements (comme cela pouvait être le cas durant le flash-back), mais parce qu’on se demande où va nous conduire l’auteur et ce qu’il a en tête pour Guts…

erkael