Beck Vol.9 - Actualité manga

Beck Vol.9 : Critiques

Beck

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 03 Décembre 2009

Comme une annonce angoissante ne vient jamais seule, voilà que Koyuki est chargé de la lourde tâche de mettre des mots sur la très bonne mélodie qu’il a proposée au groupe. Et ça, avant le Greatful Sound auquel nos amis participent. Un défi de taille pour le jeune musicien, un peu perdu et pas tellement au fait des modalités d’écriture. Il devra alors laisser parler ses émotions, ce qui est loin d’être évident. Mais ne dit-on pas jamais deux sans trois ? C’est donc une avalanche de pression qui repose uniquement sur les talents d’auteur de Koyuki : en effet, Ryusuke annonce que si leurs progrès ne se remarquent pas clairement, il quitte le groupe. Mais en définitive, malgré le travail fourni, c’est avec le cœur et la sincérité d’un comique habituel de la série que Beck montera au front. Le concert qui peut les lancer débute alors lentement, et on suit nos héros dans leur préparation, leurs angoisses mais aussi leur passion de la musique. On sent se dégager de la lecture un intérêt presque palpable et surtout immense pour la musique, et c’est bien cet esprit de la série qu’on apprécie le plus. Mais surtout, à la veille d’une prestation primordiale, Ryusuke informe Chiba et Taira des conditions inacceptables de Leon Sykes en ce qui concerne son coup de pouce pour leur participation au festival.

Mais c’est là que tout se casse la figure. On s’attendait bien évidemment à un retournement de situation de la part de l’auteur, mais on ne se doutait pas forcément qu’il viendrait d’un personnage plutôt effacé malgré son incroyable caractère. Surtout que toute cette histoire se base sur une simple histoire de rêve. Comment satisfaire les conditions de Léon dans cette situation, comment Beck va-t-il pouvoir se reconstruire à partir de là, en si peu de temps ? Car pour faire une performance unique, il faut à tout prix que le groupe soit soudé. Et voilà que le mauvais temps s’y met. Tout semble perdu pour les compagnons d’infortune, et pourtant … Il suffit peut être d’un peu de temps, de patience et une voix hors du commun pour patienter jusqu’au volume 10. La tension qui s’installe, la narration qui excelle, la peur de la défaite monte chez le lecteur en même temps que chez les musiciens et c’est un volume magnifique que nous offre ici Harold Sakuishi, sans doute le meilleur de la série jusqu’à présent, et il est d’autant plus dommage que le graphisme particulier fasse fuir certains lecteurs potentiels. Mais l’auteur n’oublie pas les peines de cœur de Koyuki, puisque sa jalousie silencieuse le poussera à accepter le défi de Yoshito, dont l’enjeu est Maho elle-même. Un petit grain de douceur dans un univers très musical, voilà qui ne fait pas de mal … De plus, il est important de relever qu’après deux reports, on peut se procurer le CD de Beck, soit un éventail de titres rock indépendants. Très agréables à écouter, leur musique nous plonge dans un univers parfaitement adapté à la lecture du manga. La qualité du son n’est pas au rendez vous du fait de la taille du label, mais si l’on sait jouer le jeu, l’écoute de ce CD est très agréable et nous permet de découvrir des sonorités sympathiques que l’on n’attendait pas forcément. Enfin quelque chose à quoi se raccrocher en lisant ce très bon manga de rock, et pour prolonger le plaisir il suffit de retrouver les explications en fin de volume à propos des groupes du CD, mais aussi du rock japonais en France.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs