Beast Master Vol.1 - Actualité manga

Beast Master Vol.1 : Critiques

Beast master

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 02 Avril 2018

Kyôsuke Motomi est une mangaka chouchoute des éditions Kazé, un amour qui a commencé avec la série phare de l'autrice : Dengeki Daisy. Outre cette œuvre en 16 tomes, on lui doit aussi le diptyque formé par QQ Sweeper et Queen's Quality, saga toujours en cours actuellement.

Kyôsuke Motomi a, en parallèle, signé quelques one-shot, mais aussi une courte série en deux opus : Beast Master. Antérieur à Dengeki Daisy d'un an, paru en 2006 donc, le titre fut le premier projet « ambitieux » de la mangaka, un récit que les éditions Kazé ont publié il y a maintenant quelques années, histoires de ravir les fans de l'artiste...

Yuiko est une jeune fille pleine d'énergie qui a la particularité d'aimer les animaux d'un amour inconditionnel. Seul souci : eux ne l'aime pas, un sacré paradoxe puisque le père de Yuiko est vétérinaire. Un jour, elle voit un chat se faire sauver par un mystérieux jeune homme, au regard sauvage et bondissant comme un guépard. Le lendemain, ce même adolescent intègre son lycée. Il s'appelle Léo, son regard fait fuir son entourage, mais il n'a pas mauvais fond. Yuiko va découvrir ce jeune homme bestial au passé surprenant...

Avec Beast Master, Kyôsuke Motomi développe une nouvelle fois le principe de la romance lycéenne, en apportant sa petite originalité avec le personnage de Léo, un concept à lui seul puisque le jeune homme, presque sauvage, n'a rien des beaux gosses standards et des lycéens plein d'assurance. Au contraire, Léo est naïf, et sa double-personnalité aura de quoi effrayer Yuiko.

A travers quatre premiers chapitres et pas mal de péripéties, c'est ce duo assez original que va croquer la mangaka, en misant énormément sur les interactions entre les deux personnages. La bonne idée vient de cette relation qui ne s'ancre pas immédiatement dans le cadre de l'amourette. Léo étant presque décrit comme un animal qui a besoin de compréhension (ce qui rebutera peut-être certains lecteurs), c'est avec énormément de tendresse que Kyôsuke Motomi va traiter les deux individus qui, bien que très différents, vont aussi se montrer complémentaires, jusqu'à former un binôme attendrissant. Par Léo, Yuiko va pouvoir nouer de vrais contacts avec les animaux tandis que le jeune homme, sauvage, gagnera un certain équilibre en compagnon de la demoiselle. Un duo efficace donc, on est donc curieux de voir si la mangaka continuera sur cette amitié pleine de douceur dans le deuxième et dernière tome, ou si elle s'orientera vers une relation amoureuse plus classique.


En dehors de ce duo sympathique, il faut reconnaître que ce premier opus est très classique. Le récit reste sur la formation d'un binôme homme/femme, aussi original qu'il soit, et propose souvent des péripéties très convenues. Rivalité scolaire, vengeance de lycéenne... Rien de très surprenant dans ce programme, et c'est peut-être ce qui en sortira certains de la lecture. Mais Kyôsuke Motomi combinant classicisme absolu de la romance lycéenne shôjo avec d'autres bonnes idées, voir la thématique animale mise en avant est un réel plaisir. Les messages véhiculés sont classiques et plein de bons sentiments, mais apporte un supplément de douceur au récit. On espère même que le sujet prendra plus d'ampleur dans le tome final car ici, il reste très en retrait et développé de manière assez lisse.

Les fans de la mangaka prendront aussi plaisir à découvrir le style de Kyôsuke Motomi en 2006, c'est à dire celui d'une dessinatrice beaucoup moins expérimenté. Si globalement le tout est mignon est dynamique, il reste quelques erreurs de proportions qui attestent la place de l’œuvre dans la carrière de l'autrice, à ses débuts donc.

En guise de bonus, on notera la présence d'un court récit de la mangaka : Fly. Une histoire courte qui n'avait pas séduit le lectorat japonais à l'époque de sa parution, ce qui se comprend. Le style graphique de la mangaka était encore plus maladroit et le sujet central, pourtant très intéressant puisque dénonçant une société japonaise qui empêchent les jeunes de s'épanouir comme ils le souhaitent, est développé de manière très maladroite. Néanmoins, les adeptes de Kyôsuke Motomi apprécieront ce témoignage de son début de carrière.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs