Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 11 Février 2013
À la fin du premier volume de Battle Royal, perfect édition, seulement vint-cinq des quarante-deux élèves de la classe de 3èmeB étaient encore en vie... Malgré les efforts acharnés de certains pour éviter les morts, la tuerie se poursuit inexorablement, et irréversiblement.
S'il devait y avoir une raison à ce massacre, c'est la peur de la mort. « Si je ne tue pas, alors c'est moi qui mourrais », telle est l'implacable réalité de Battle Royal, et nulle question d'altruisme dans ces conditions. Pourtant, tuer son prochain est loin d'être un acte que l'on peut accomplir anodinement, surtout à l'âge de quatorze ans...enfin, normalement. N'oublions pas que nous somme dans une fiction, et une fiction cruelle, qui nécessite son lot d'actes héroïques, et de morts. Si parmi les personnages, certains ont des réactions plus proches de celles qu'ils devraient avoir (c'est à dire se cacher, fuir, supplier, pleurer...), d'autres participent à la tuerie sans états d'âme, que ce soit pour survivre...ou simplement par envie. Difficile d’imaginer que dans un lot de quarante-deux adolescents, au moins deux soient des meurtriers confirmés, et on pourrait crier à l'incohérence, mais rassurez-vous, les auteurs ont des explications sous la main.
Pour mieux comprendre les motivations de chacun, chaque personnage à droit à un flash-back développant sont background. Le récit alterne donc entre un présent funeste où nos jeunes amis se font massacrer, et un passé heureux (pas toujours) mais révolu, servant à humaniser ces tueurs en puissance.
On suivra donc la plupart du temps les deux héros, Shuya et Noriko, qui sont également les deux plus gros boulets de la classe. Une chance pour eux, ils sont accompagnés par Kawada, qui les sauvera à maintes et maintes reprises. L'objectif du trio est clair : sauver leur peau, et un maximum de leurs camarades au passage. De son côté, Mimura tente lui aussi d'arrêter le massacre, « aidé » par le maladroit mais plein de bonne volonté Yutaka. Les choses semblent aller bon train, mais il faudra faire vite, car de leur côté, Mitsuko Sôma et Kazuo Kiriyama arrachent les vies des élèves à une vitesse ahurissante.
Que l'on adhère ou pas aux personnages, les graphismes de Taguchi et le grand format de l'édition forment toujours un défouloir des plus jouissifs, dont on se délecte avec plaisir.
Les potentiels sauveurs de la classe de troisième arriveront t-il à contourner la règle qui veut qu'un seul d'entre eux ne sorte vivant de cette aventure ? Il sera impossible de sauver tout le monde, plus de la moitié d'entre eux étant déjà mort, et cela semble destiné à se poursuivre. Il est agréable d'avoir trois tomes en un, on a ainsi à chaque sortie un gros pavé à se mettre sous la dent, et c'est avec une impatience non dissimulée que l'on se jettera sur le troisième d’entre eux.
23/10/2019 