Basara Vol.21 : Critiques

Alors que les différents camps se mettent en position, un troisième nait de la poussière, un troisième que l’on attendait déjà mais qui ne parviendra à nous surprendre qu’à son apogée. D’un côté, Shuri qui est retourné dans la famille royale pour redresser le pouvoir du souverain en s’improvisant prince rouge populaire et charismatique auprès de la population en créant un mirage qui ragaillardit les cœurs et les espoirs fondus. C’est un beau moment de galvanisation des troupes, mais on ne comprend pas bien son bonheur à prendre parti pour le clan ennemi à celui de Tatara alias sa bien aimée. Sarasa aussi se lance dans le combat, bien déterminée à ne rien laisser à la tyrannie du souverain de Kyoto. Et donc le joker, le troisième axe de cet affrontement prend forme : le plan grenade, espionné par Taro qui, heureusement, parviendra à sortir suffisamment d’informations pour le faire échouer. Mais qu’en sera-t-il du prix nécessaire à ces secrets confidentiels qui rendent cet espionnage si primordial ?

Tandis que Tarara s’élance contre les troupes du roi rouge, tout se joue dans la bouche de Taro, qui doit absolument prévenir les troupes alliées du danger qui règne sur Kyoto et ses habitants qui pourraient tous mourir dans la volonté de Tarara de les sauver. Sauf qu’en situation de crise on a tendance à négliger quelque peu les sentiments importants qui prennent le pas sur l’urgence, et après tout on dit bien que rien ne sert de courir quand il suffit de partir à point. Une fin de tome bouleversante par sa charge émotionelle, mais c’est sans doute le seul passage dans ce cas dans le tome, emprunt d’une certaine froideur de combat et pour une fois on s’intéresse d’avantage aux personnages annexes comme Taro qu’aux héros de cette épopée mythique et tragique. Heureusement que l’image du journaliste clandestin soumis à une pression constante sauve le volume, qui aurait pu être assez linéaire -dans le mauvais sens du terme- dans le cas contraire.

NiDNiM