Banana Fish Vol.10 : Critiques

Le coup de théâtre du dernier tome nous avait emmené bien loin dans le retournement scénaristique. Ash, mort, on n’y croit évidemment pas une seule seconde mais on s’amuse déjà du hasard que cela va engendrer dans la ville de NY, chez Dino Golzine, dans l’esprit des amis de notre héros ... Mais ceux-ci, après la première surprise du sérieux des médias, ne croient pas une seconde que la légende ait pu mourir d’une blessure qui avait bien évolué à l’hôpital. Ainsi, Eiji, Max, Ibé, Sing et même Yau-si ignorent les informations et décident, chacun à leur manière, de retrouver le maître de cette ville et de le sortir dans l’enfer des expériences dans lequel il a été jeté. D’autant que le sort qui lui est réservé dans le centre de santé mentale n’a rien de bien réjouissant, puisqu’il consiste à le soumettre à la drogue qu’il connait si bien tout en conservant son intelligence remarquable. Difficile expérience que le directeur de l’établissement tentera de mettre en œuvre, après les portes ouvertes mensuelles de l’établissement au public ...

Mais ce même évènement est un bon moment pour Ash de s’enfuir, et pour Max et Ibé de partir à son secours ! S’engage alors une véritable course poursuite pour l’évasion de notre héros, dans un déroulement si réaliste qu’on s’y croirait presque, et en même temps si romancé qu’on imagine bien un film policier ou le héros prisonnier se fait la malle. Mais évidemment, rien n’est aussi simple que dans ces lignes et Ash va avoir bien du mal à se faufiler entre les mailles de ce filet si serré, quoique légèrement désorganisé. Notons de plus qu’un obstacle supplémentaire se rajouter : le retour de Dino, qui revient d’Italie et voit arriver son successeur d’un mauvais œil et décide de le laisser échouer dans la capture des évadés du centre, nouvellement sous sa responsabilité. La lutte se fait à tous les étages, pour tous les protagonistes et la fin nous laisse encore une fois dans une attente fébrile de savoir comment notre blondinet préféré parviendra à se sortir, une fois encore, de la gueule du loup. Un très bon tome qui, s’il oublie un peu certains aspects de l’histoire du manga, mêle action et intrigue principale dans un mélange réussi, qui marque les esprits et reprend l’avantage sur le précédent opus, un peu en baisse de dynamisme.

NiDNiM