Banale à tout prix Vol.4 : Critiques

« C'est fou ce que j'ai changé... » 

Comme nous l'avions déjà noté précédemment, grâce à des ellipses temporelles l'histoire avance vite : Koiko et Tsurugi sont déjà entrés en première. Cette nouvelle année s'annonce riche en rebondissements puisque nos deux héros se retrouvent dans la même classe et leur professeur de japonais n'est autre qu'Aiko, la grande sœur de Koiko. 

Koiko passe avoir trouvé une nouvelle rivale en sa sœur aînée, pourtant totalement réfractaire à l'amour. C'est une piste que nous avait laissée la mangaka depuis le tome 1 avec la rencontre d'Aiko et Tsurugi un soir sous la lune. Toutefois, cela ne semble pas très sérieux, mais plus un moyen de montrer que l'héroïne se sent menacée, que cette situation ambiguë, entre Tsurugi et elle, lui est de plus en plus difficile à supporter et surtout insuffisante. « Je veux être la number one ! La seule et l'unique ! ». Mais elle se sent comme bloquée dans la classe banale, comme si elle refusait tout changement parce qu'elle ne s'en considère pas digne. Pourtant, elle sait au fond d'elle qu'il ne faudrait pas grand-chose pour que la situation évolue. Koiko est en train de changer, et malgré une certaine lenteur on apprécie que ce soit de manière si subtile, plus cohérente que dans d'autres shojos classiques.

Maintenant qu'ils sont ensemble tout le temps, la situation est paradoxalement plus dure pour tous les deux. Cette proximité met en évidence le fait que leur relation est cachée. Même s'ils peuvent se saluer en tant que camarades à présent, ils ne peuvent pas s'appeler par leurs prénoms comme ils ont enfin décidé de le faire ni se parler naturellement comme dans leurs moments en privé. Mais le voyage scolaire se rapproche et Koiko et Tsurugi sont dans le même groupe pour la préparation. Cette excursion pourrait bien faire avancer les choses...

Ce quatrième volume est surtout axé sur la frustration des deux personnages quant à la non-avancée de leur relation, et particulièrement celle de Koiko. « Je ne suis pas « tout le monde ». Je suis « Koiko » ». Effectivement, en plus de sa sœur, de nombreuses filles s'approchent de Tsurugi. Sa jalousie la pèse, mais elle peut être rassurée par le comportement de Tsurugi qui n'a d'yeux que pour elle. Nanaji nous offre tout au long du tome de beaux moments de complicité entre eux. On pressent une grande évolution pour le volume 5 qui devrait marquer une rupture. On attend la suite avec impatience !