Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 23 Mars 2022
Les compagnons de Ban sont venus le chercher à l'hôpital, en laissant derrière eux un Mashio dans un sale état. Celui qui se voit déjà en Premier Ministre n'a, alors, qu'un seul ordre à donner à Muntjac et ses hommes: partir à la poursuite des fuyards, et les liquider ! Dans le tumulte de l'action, Ban, toujours convalescent, voit ressurgir dans son esprit certains souvenirs de son enfance...
Ces souvenirs revenant à Ban ne sont qu'un prétexte de départ pour que les auteurs dévoilent de plus belle pas mal de choses sur le passé, pour finalement ne bientôt plus trop faire attention au soin de leurs transitions. On alterne effectivement ici entre courts moments dans le présent (où, entre autres, Ban et les siens fuient puis affirment leur amour pour leur village de Boso qu'ils veulent défendre) et plus longues phases dans le passé, au fil d'une narration parfois légèrement fouillis, petit défaut qui était déjà présent dans le premier volume (en particulier dans les tout premiers chapitres).
Cela ne gâche néanmoins pas vraiment une lecture qui reste assez fun dans sa tonalité plutôt très directe, bourrine et excessive. Mais ce que l'on retiendra avant tout du présent opus, c'est évidemment le flot d'informations qui nous parvient peu à peu, au gré des passages dans le passé. Bien sûr, Nagahisa Tsukawaki et Yoshimi Nanjoh continuent d'exposer l'enfance peu commune de Ban auprès de son très rustre de père Gonza, ce dernier lui faisant subir une éducation à la dure où il le traite quasiment comme un animal de compagnie, le laisse se débrouiller seul, et lui offre quelques "cours" pas franchement académiques pour lui apprendre comment bien dégommer ses ennemis. Mais le récit, fort heureusement, est loin de se limiter à ça, surtout à partir du moment où, en fin de tome, un "flashback dans le flashback" nous permet de découvrir pourquoi Gonza est devenu comme ça, quelle fut sa propre enfance peu idéale et marquée par des drames, et pourquoi il avait tant à coeur de faire sombrer la famille Hasuga et plus particulièrement l'horrible Mitsuru, homme aussi sournois que brutal, qui n'a reculé devant aucune atrocité (y compris le massacre de tout un village, hommes comme femmes et enfants) pour parvenir à ses fins. Et puisque l'on parle des Hasuga, c'est également ces derniers qui se dévoilent un peu plus, entre ce paternel odieux, un fils aîné aux dents longues, et un Mashio qui lui aussi, à cette époque, était déjà capable d'exactions particulièrement horribles, sans le moindre sentiment. Enterrer vivant un sbire qui a désobéi à l'un de ses ordres ? Pas de souci. Mettre en péril la vie d'enfants en voulant les noyer ? Aucun problème non plus.
Malgré les quelques éléments narratifs plus confus et le dessin qui garde encore des inégalités (même s'il colle fort bien au côté excessif du récit), Ban le bouseux suit honnêtement son cours avec ce deuxième tome plutôt riche en informations et consolidant donc plutôt bien les enjeux.
Ces souvenirs revenant à Ban ne sont qu'un prétexte de départ pour que les auteurs dévoilent de plus belle pas mal de choses sur le passé, pour finalement ne bientôt plus trop faire attention au soin de leurs transitions. On alterne effectivement ici entre courts moments dans le présent (où, entre autres, Ban et les siens fuient puis affirment leur amour pour leur village de Boso qu'ils veulent défendre) et plus longues phases dans le passé, au fil d'une narration parfois légèrement fouillis, petit défaut qui était déjà présent dans le premier volume (en particulier dans les tout premiers chapitres).
Cela ne gâche néanmoins pas vraiment une lecture qui reste assez fun dans sa tonalité plutôt très directe, bourrine et excessive. Mais ce que l'on retiendra avant tout du présent opus, c'est évidemment le flot d'informations qui nous parvient peu à peu, au gré des passages dans le passé. Bien sûr, Nagahisa Tsukawaki et Yoshimi Nanjoh continuent d'exposer l'enfance peu commune de Ban auprès de son très rustre de père Gonza, ce dernier lui faisant subir une éducation à la dure où il le traite quasiment comme un animal de compagnie, le laisse se débrouiller seul, et lui offre quelques "cours" pas franchement académiques pour lui apprendre comment bien dégommer ses ennemis. Mais le récit, fort heureusement, est loin de se limiter à ça, surtout à partir du moment où, en fin de tome, un "flashback dans le flashback" nous permet de découvrir pourquoi Gonza est devenu comme ça, quelle fut sa propre enfance peu idéale et marquée par des drames, et pourquoi il avait tant à coeur de faire sombrer la famille Hasuga et plus particulièrement l'horrible Mitsuru, homme aussi sournois que brutal, qui n'a reculé devant aucune atrocité (y compris le massacre de tout un village, hommes comme femmes et enfants) pour parvenir à ses fins. Et puisque l'on parle des Hasuga, c'est également ces derniers qui se dévoilent un peu plus, entre ce paternel odieux, un fils aîné aux dents longues, et un Mashio qui lui aussi, à cette époque, était déjà capable d'exactions particulièrement horribles, sans le moindre sentiment. Enterrer vivant un sbire qui a désobéi à l'un de ses ordres ? Pas de souci. Mettre en péril la vie d'enfants en voulant les noyer ? Aucun problème non plus.
Malgré les quelques éléments narratifs plus confus et le dessin qui garde encore des inégalités (même s'il colle fort bien au côté excessif du récit), Ban le bouseux suit honnêtement son cours avec ce deuxième tome plutôt riche en informations et consolidant donc plutôt bien les enjeux.
26/05/2022 
