Baki The Grappler Vol.10 - Actualité manga
Baki The Grappler Vol.10 - Manga

Baki The Grappler Vol.10 : Critiques

Baki The Grappler

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 12 Septembre 2023

Toujours dans l'optique de parfaire sa puissance afin d'égaler son père, Baki se rend cette fois dans la forêt profonde pour se frotter à une unité de cinq soldats d'élite, dont la force brute est la caractéristique phare. Parmi eux se trouve Gaia, un individu que l'on dit aussi redoutable que l'Ogre. Alors que débute l'affrontement, Baki met à terre chacun de ses opposants, sans que Gaia ne pointe le bout de son nez. Du moins... jusqu'à ce que l'un des soldats éveille une tout autre personnalité.

Le combat intense contre Gaia touche à sa fin dans ce dixième volume, toujours dans la peinture du passé du protagoniste. Après un volume qui entretenait superbement le doute sur l'identité du mercenaire que cherche Baki, son duel face à Gaia atteint des sommets de violence dans ces pages. Si Keisuke Itagaki est un virtuose de la mise en scène des affrontements depuis le premier tome, le maître ne cesse de surprendre par ses trouvailles graphiques, décuplant la puissance de ce face-à-face qui pousse le fils de l'Ogre dans ses derniers retranchements. Et outre la surenchère dans les rapports de force, l'auteur poursuit le développement d'une véritable spiritualité martiale, apportant une sorte de mystique aux entraînements d'un Baki qui ressort toujours plus aguerri de ses confrontations.

Cependant, le combat contre Gaia n'occupe qu'une petite part de l'ouvrage, tandis que la suite se présente comme une grande transition vers un nouveau moment fort : l'affrontement entre le fils et son père. A ce stade de l’œuvre, on est en droit de se douter de l'issue d'un tel duel. Mais au-delà de l'attente, déjà nerveuse, c'est davantage les rapports entre personnages qui sont au cœur de l'histoire, à commencer par la filiation de l'Ogre, de son fils et de sa compagne. Keisuke Itagaki avait déjà abordé ce lien très particulier entre Yûjirô et Emi, cette dernière étant promise à une vie de rêve avant de tomber sous le charme de la virilité du colosse. Tout est évidemment toxique dans ce foyer qui consiste à faire de Baki un homme fort, et le récit ne s'en cache jamais. C'est un aspect aussi théâtral que dramatique de l’œuvre, qui contribue à donner de la force à l'enjeu phare : la quête de victoire du héros face à son géniteur.

Dans cette transition, ce sont aussi les micro entraînements qui viennent dresser le parallèle entre les deux combattants phares de l'intrigue, sur un rythme impeccable qui accentue la tension en vue du moment décisif. Puis, il y a des instants plus solennels, touchants et complices, quand un ancien adversaire devient l'ami d'aujourd'hui. Hanayama reste un personnage présent et moralement important pour Baki pour l'heure, donnant lieu à des échanges qui ont du sens, sur une narration apaisée qui fait du bien entre deux scènes dures, que ce soit par les combats ou les enjeux dramatiques et émotionnels représentés.

Baki continue donc d'explorer une voie qui est la sienne, celle du manga d'arts martiaux viscéral et intense, cachant une sensibilité forte à travers des personnages qui nous marquent, dans le bon comme dans le mauvais sens du terme. Après dix tomes de cette perfect edition, notre addiction à la saga de Keisuke Itagaki reste totale !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs