Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 10 Novembre 2021
Koyomi a obtenu une deuxième victoire contre les trois chasseurs de vampires qui en ont après Kiss-Shot, et cette dernière est on ne peut plus heureuse en récupérant enfin son deuxième bras et en grandissant ainsi encore un peu plus. A présent, il ne reste plus, à notre héros, qu'à se préparer à affronter Guillotine Cutter... mais pas avant d'avoir fait le point sur une chose: ses regrets d'avoir mis en péril la vie de son amie Tsubasa Hanekawa, qui a pu être ramenée à la vie in extremis après avoir eu le ventre troué.
Ce 12e tome démarre donc, avant tout, par une poursuite de l'approfondissement de la relation qui s'est construite entre l'adolescent et la déléguée de classe. Alors que la jeune fille, dans la confidence de sa mission, veut lui apporter toute l'aide qu'elle peut à son échelle, notre héros n'a plus qu'un désir en tête la concernant: l'éloigner à tout prix du danger et donc de lui, au moins le temps de l'affrontement contre Guillotine Cutter. Et la confrontation découlant de cela entre les deux personnages est vraiment bien adaptée, que ce soit pour la mise en avant de ce que Tsubasa représente désormais pour Koyomi, ou pour les nuances apportées à la jeune fille: sa gentillesse, lui donnant des airs de sainte, est-elle totalement désintéressée ? Une chose est sûre: nos deux personnages affirment leur lien, sur la base d'une belle promesse symbolisée par une petite culotte encore chaude (si si)... Mais ladite promesse pourra-t-elle être tenue ? En effet, en face, il y a en Guillotine Cutter un troisième adversaire qui n'hésitera devant aucun coup bas pour arriver à ses fins... y compris s'en prendre à Tsubasa.
Alors, la lecture agit ensuite comme une bonne montée en tension, d'autant plus que l'on découvre en Guillotine Cutter un ennemi décidément retors, entre l'admiration et la crainte que lui vouent Dramaturgy et Episode au point de lui avoir confié les deux jambes de Kiss-Shot, son statut humain dont il fait un avantage (alors pour vaincre ce "simple" humain, Koyomi devra-t-il précisément renoncer lui-même à son humanité ?), sa personnalité un peu folle car très ancrée dans ses dogmes religieux (il se considère lui-même comme Dieu, c'est dire), ses expérimentations sur les Jambes de Kiss-Shot... Guillotine en impose dans son genre et suscite facilement l'inquiétude. Ce qui, à l'arrivée, pourra alors éventuellement frustrer une part du lectorat puisque non seulement le duel contre lui se joue plus sur quelques dialogues que sur l'action pure, mais aussi parce qu'Oh! Great, dans son adaptation, fait le choix d'être très expéditif dans l'action en elle-même, en se reposant juste sur quelques pages certes très stylées. Le même constat pourra d'ailleurs être fait pour tout le final du volume autour de Mémé Oshino, qui nous amène une surprise supplémentaire, mais de façon somme toute rapide.
Cependant, pas de quoi vraiment gâcher le plaisir de lecture: le mangaka continue de faire de l'excellent travail dans l'ensemble, surtout au vu de sa patte visuelle collant toujours aussi parfaitement à l'ambiance Monogatari, et quand on a conscience d'à quel point le côté atypique des romans de NisiOisiN rend une adaptation visuelle complexe. Oh! Great nous emporte donc sans la moindre difficulté jusqu'à la dernière ligne droite de son adaptation du roman Kizumonogatari.
Enfin, notons qu'à l'instar des tomes 1, 4 et 8 avant lui, ce 12e volume bénéficie lui aussi d'une édition limitée. Au programme de celle-ci, tout d'abord, une jaquette réversible proposant au recto une illustration exclusive d'Oh! Great mettant à l'honneur Kiss-Shot enfant et soulignée par un joli vernis sélectif, et au verso l'illustration de l'édition standard. Puis un ex libris au joli rendu sur un papier à grain de qualité. Et, enfin, 20 cartes postales très bien imprimées sur un papier cartonné. Tandis que 8 d'entre elles se contentent de reprendre des illustrations en noir et blanc issues du manga, les 12 autres, basées sur les éditions limitées japonaises, sont en couleurs et se composent d'illustrations "hommages" dessinées par d'uatres mangakas dont plusieurs sont bien connus en France: Yusuke Nomura (Blue Lock, Dolly Kill Kill), Musawo (Love & Lies), Atsuo Ueda (Fairy Tail 100 Years Quest), Anashin (Waiting for Spring) et Yae Utsumi (Jusqu’à ce que nos os pourrissent)... Pour 10,50€ donc 3,30€ de plus que l'édition standard, ça reste assez sympathique.
Ce 12e tome démarre donc, avant tout, par une poursuite de l'approfondissement de la relation qui s'est construite entre l'adolescent et la déléguée de classe. Alors que la jeune fille, dans la confidence de sa mission, veut lui apporter toute l'aide qu'elle peut à son échelle, notre héros n'a plus qu'un désir en tête la concernant: l'éloigner à tout prix du danger et donc de lui, au moins le temps de l'affrontement contre Guillotine Cutter. Et la confrontation découlant de cela entre les deux personnages est vraiment bien adaptée, que ce soit pour la mise en avant de ce que Tsubasa représente désormais pour Koyomi, ou pour les nuances apportées à la jeune fille: sa gentillesse, lui donnant des airs de sainte, est-elle totalement désintéressée ? Une chose est sûre: nos deux personnages affirment leur lien, sur la base d'une belle promesse symbolisée par une petite culotte encore chaude (si si)... Mais ladite promesse pourra-t-elle être tenue ? En effet, en face, il y a en Guillotine Cutter un troisième adversaire qui n'hésitera devant aucun coup bas pour arriver à ses fins... y compris s'en prendre à Tsubasa.
Alors, la lecture agit ensuite comme une bonne montée en tension, d'autant plus que l'on découvre en Guillotine Cutter un ennemi décidément retors, entre l'admiration et la crainte que lui vouent Dramaturgy et Episode au point de lui avoir confié les deux jambes de Kiss-Shot, son statut humain dont il fait un avantage (alors pour vaincre ce "simple" humain, Koyomi devra-t-il précisément renoncer lui-même à son humanité ?), sa personnalité un peu folle car très ancrée dans ses dogmes religieux (il se considère lui-même comme Dieu, c'est dire), ses expérimentations sur les Jambes de Kiss-Shot... Guillotine en impose dans son genre et suscite facilement l'inquiétude. Ce qui, à l'arrivée, pourra alors éventuellement frustrer une part du lectorat puisque non seulement le duel contre lui se joue plus sur quelques dialogues que sur l'action pure, mais aussi parce qu'Oh! Great, dans son adaptation, fait le choix d'être très expéditif dans l'action en elle-même, en se reposant juste sur quelques pages certes très stylées. Le même constat pourra d'ailleurs être fait pour tout le final du volume autour de Mémé Oshino, qui nous amène une surprise supplémentaire, mais de façon somme toute rapide.
Cependant, pas de quoi vraiment gâcher le plaisir de lecture: le mangaka continue de faire de l'excellent travail dans l'ensemble, surtout au vu de sa patte visuelle collant toujours aussi parfaitement à l'ambiance Monogatari, et quand on a conscience d'à quel point le côté atypique des romans de NisiOisiN rend une adaptation visuelle complexe. Oh! Great nous emporte donc sans la moindre difficulté jusqu'à la dernière ligne droite de son adaptation du roman Kizumonogatari.
Enfin, notons qu'à l'instar des tomes 1, 4 et 8 avant lui, ce 12e volume bénéficie lui aussi d'une édition limitée. Au programme de celle-ci, tout d'abord, une jaquette réversible proposant au recto une illustration exclusive d'Oh! Great mettant à l'honneur Kiss-Shot enfant et soulignée par un joli vernis sélectif, et au verso l'illustration de l'édition standard. Puis un ex libris au joli rendu sur un papier à grain de qualité. Et, enfin, 20 cartes postales très bien imprimées sur un papier cartonné. Tandis que 8 d'entre elles se contentent de reprendre des illustrations en noir et blanc issues du manga, les 12 autres, basées sur les éditions limitées japonaises, sont en couleurs et se composent d'illustrations "hommages" dessinées par d'uatres mangakas dont plusieurs sont bien connus en France: Yusuke Nomura (Blue Lock, Dolly Kill Kill), Musawo (Love & Lies), Atsuo Ueda (Fairy Tail 100 Years Quest), Anashin (Waiting for Spring) et Yae Utsumi (Jusqu’à ce que nos os pourrissent)... Pour 10,50€ donc 3,30€ de plus que l'édition standard, ça reste assez sympathique.