Bad teacher Vol.1 - Actualité manga

Bad teacher Vol.1 : Critiques

Kusatta kyôshi no hôteishiki

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 15 Octobre 2013

Décidément, Tonkam garde Kazuma Kodaka comme auteur vedette dans son catalogue. C’est avec plaisir qu’on a découvert Border, et cette fois-ci c’est au tour de Bad Teacher de passer sous l’œil du microscope. Clairement, ça ne sera pas le même registre. On se dirige bien plus dans le comique et l’amusement. Là où Border se rapproche plus de Kizuna, Bad Teacher ressemble davantage à Not ready sensei ! et Housekeeper of business suit. C’est une histoire pleine d’impertinences mais surtout un récit tranche de vie qui fonctionne bien pour nous divertir. Atsushi Arisawa a 16 ans et c’est un lycéen modèle, absolument parfait. Il est excellent en cours, le meilleur de sa classe. Alors ce serait logique d’aller dans le prestigieux lycée N à la fin de son collège, mais non. Il décide d’aller au lycée Jôgaoka, un établissement à problèmes qui regroupe tous les voyous du coin. D’ailleurs, les gens l’appellent le lycée des yankees, tant il y a des étudiants en section professionnelle. Il a décidé d’aller là pour retrouver Ma, son ancien voisin. Quand il était petit il s’occupait de lui, et Atsushi en était tombé profondément amoureux. Il pense le retrouver toujours aussi doux, calme et bienveillant. A la place, dans l’infirmerie de son nouveau lycée, il trouve un docteur aux airs de voyous, lui aussi. A croire que son environnement l’a profondément changé. C’est la déception, une désillusion cruelle pour l’élève parfait qui doit maintenant subir trois ans dans cet établissement de fou sans le soutien bénéfique de Ma. Et avec, en prime, un ancien camarade le retrouve et lui rappelle une promesse d’amour éternel.

Ce premier tome est une déferlante d’informations. Comme d’habitude dans ses mangas humoristiques, l’auteur en fait un peu trop. Déjà, trop de personnages d’un coup qui évoluent dans des directions totalement différentes. Le docteur est aussi dirigeant d’un bar de travestis, son frère Ma est amoureux d’un ami commun, Atsushi essaye de se débarrasser de son collant ami retrouvé. Ça part dans tous les sens, et surtout tout est bon pour créer des situations compromettantes avant de les couper en plein milieu. Mais au final, c’est une bonne situation, où les protagonistes se mélangent, se croisent dans un magnifique imbroglio de non-dits et de séduction. C’est l’avalanche des triangles amoureux puisque Masayoshi est amoureux de son frère dans un très mignon brother complex, mais Masami sort avec Toru. Atsushi est lui aussi séduit par Ma, mais finalement il tombe sous le charme de son frère Masayoshi. Et enfin, le jeune Inagaki est fou amoureux d’Atsushi depuis leur plus tendre enfance. Voilà. Et ça va être compliqué de satisfaire tout le monde, alors l’auteur va tenter de tous les faire avancer un par un pour tenter de faire sortir des histoires d’amour. Mais pour l’instant, le seul couple officiel est Masami et Toru, et ils ont même du mal à s’embrasser avec tout ce petit monde qui se passionne dans l’activité de les perturber. Autant dire que nos héros n’ont pas fini d’en baver, au risque que ça devienne très lourd.

Malheureusement, les bonnes idées de la mangaka sont souvent desservies par un graphisme très particulier. Ses débuts sont d’ailleurs un peu ardus tant les proportions et l’esthétique des corps sont mal rendus. La souplesse dans le trait ne vient que tardivement, et même comme ça les faciès continuent d’être durs, sans nuances pour arrondir le tout. Les arrières plans sont souvent vides, et le design des personnages n’est pas toujours à leur avantage : les différences d’âge ne sont pas toujours bien rendues, mais toujours mieux que dans Kizuna. Heureusement, l’amélioration de l’auteur est significative : son style se fond de plus en plus dans la narration, qui gagne en intérêt et masque donc les défauts horriblement présents dans le début du tome. Bref, ça évolue et la suite du manga est un peu meilleure graphiquement parlant, mais l’ensemble reste plutôt très ancien. Elle a fait beaucoup mieux et on espère que le tout ne fera que s’améliorer encore au fil des tomes. Une édition chère mais qui cette fois vaut le coup, vu l’épaisseur du manga et la qualité des pages.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs