Baby-sitters Vol.8 : Critiques

Pour endormir son petit frère, Ryuichi lui raconte l’histoire de la princesse Kaguya. Depuis, Kotaro se met à vouloir partager systématiquement toute sa nourriture ou autre objet avec autrui. Ryuichi s’aperçoit rapidement que tout cela n’est pas normal.

Nous retrouvons nos petit-bouts de chou dans de nouvelles aventures touchantes et amusantes. Des histoires qui se veulent souvent indépendantes l’une par rapport à l’autre. C’est pourquoi, bien souvent, la qualité a tendance à varier. Mais, pour une fois, Hari Tokeino nous propose dans ce présent opus toutes des péripéties réussies, chacune ayant leurs propres charme et profondeur. Bien plus, l’auteure fait avancer les choses ou décide d’approfondir l’un ou l’autre personnage de façon très convaincante et intime. Ainsi, on découvre que le jeune Kotaro est à sa manière toujours touchée par la disparition de ses parents, que l’amitié entre Inomata et Yuki, pourtant deux rivales amoureuses, se développe. On découvre également comment Usaida est devenu l’employé de la crèche de l’école. Toutes des exemples qui mettent en évidence que la mangaka a trouvé le bon bout pour approfondir davantage tous ses protagonistes, mais surtout pour les faires évoluer, tout en gardant sa légèreté et son humour enfantin.

Hari Tokeino nous offre dès lors un opus au contenu bien plus abouti et varié, tout en maintenant globalement une qualité constante. Mais ce qui est surtout important à retenir, c’est que l’auteure est potentiellement capable de nous proposer bien plus que de simples épisodes juste sympathiques. Elle est apte à faire progresser son intrigue, que ce soit par des futurs liens/amours possibles ou encore par le passé des personnages. Baby-sitters s’affiche donc avec un potentiel qui commence à se manifester. Encore faut-il que l’auteure s’engouffre dans cette brèche.