Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 17 Octobre 2022
Alors que Matsuri, sous les yeux d'un Ninokuru fiable mais quand même un peu troublé, a la surprise d'être draguée par des mecs depuis qu'il a été transformé en fille, le fait est que Suzu semble convoitée elle aussi ! La jeune fille est effectivement abordée par Sôsuke Hinojiki, un adolescent qui a tout d'un beau gosse, au point que Yayoi et Lucie préfèrent éviter de s'interposer en y voyant une possibilité de relation pour leur amie. En réalité, Sôsuke a surtout abordé Suzu car il est lui-même capable de voir les ayakashi et aimerait demander à l'adolescente d'en soigner un... du mois, c'est ce qu'il affirme, mais est-il digne de confiance ?
La réponse à cette question tombe bien vite, en dévoilant un nouveau problème qui va occuper plus de la moitié du tome: kidnappée par un montre prétendument gourmet qui ne lui veut clairement pas du bien, Suzu va devoir être sauvée ! Et le résultat, sans chercher à faire dans l'originalité, s'avère tout à fait efficace sous le trait dynamique et fluide de Kentaro Yabuki. Quelques petits moments de tension classiques mais efficaces sont au rendez-vous, Matsuri va devoir déployer certaines techniques spécifiques pour prendre le dessus mais aussi compter sur Ninokuru et Shirogane, et ce dernier s'avère d'ailleurs intéressant ici: il a beau affirmer qu'il ne fera pas équipe avec les humains, les choses se déroulent de manière à le nuancer encore un peu, plus encore quand Suzu montre l'attachement qu'elle a pour lui malgré tout.
On notera aussi quelques informations supplémentaires sur les types d'ayakashi (les négatifs, les anthropomorphes), et surtout les conséquences de ce petit conflit, que ce soit sur le corps de Matsuri même si ce n'est que temporaire, sur certaines prises de conscience amoureuses qui font assez plaisir à voir dans un manga de ce genre après seulement 3 tomes (reste à voir s'il y aura des avancées concrètes là-dessus plus tard), ou sur le futur de Suzu en tant que possible future reine des ayakashi avec tout ce que ça pourrait impliquer, y compris dans la question d'une cohabitation entre humains et ayakashi.
Mine de rien, Ayakashi Triangle continue donc de suivre ici un petit scénario qui n'a pas forcément de grosses prétentions, mais qui existe bel et bien, avance correctement, se révèle agréable pour l'instant, et est très honnêtement servi par le dessin typique de Yabuki, ce dessin facilement identifiable et qui a fait sa renommée. Les designs humains sont pétillants, ceux des yôkai sont soignés et parfois très frais, la pointe de fan-service/nudité reste présente en ayant le mérite de ne pas trop prendre le dessus, les moments d'action sont assez clairs, l'humour s'immisce quand il le faut pour apporter une légèreté de ton bienvenue... Pas de quoi bouder son plaisir si l'on apprécie la patte Yabuki, donc.