Averses Turquoises Vol.4 - Actualité manga

Averses Turquoises Vol.4 : Critiques

Gunryoku no Shigure

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 13 Février 2015

Après avoir déjoué l'énigme autour du traître, Rintarô et son régiment, accompagnés d'Ito et de Kageyu, arrivent jusqu'aux bords du lac où se dresse le château de Shikisa. Les survivants doivent désormais mettre au point un plan qui leur permettra d'atteindre en barque les portes du château en évitant les coups de canon, mais les effectifs ont encore diminué quand ils parviennent à leur cible. Les voici désormais prêts à découvrir les mystères du château de Shikisa, et ce qu'ils vont y découvrir sera à des années-lumière de ce qu'ils imaginaient, et ne laissera pas leur amitié indemne...


Toute la première partie de ce dernier tome profite de la stratégie visant à atteindre les portes de château pour confirmer à nouveau ce que l'on a constamment pu entrevoir dans la série : l'amitié forte unissant Rintarô, Fusuke et Ito, liés depuis l'enfance. Mais loin des habituels clichés du genre sur la force de l'amitié qui vaincra tout, Kou Yaginuma nous livre une vision beaucoup plus douce-amère, où l'on devine que le sens de l'honneur différent et les obligations de chacun de nos héros les contraindront à s'entredéchirer. Peut alors arriver la dernière ligne droite de la série, ponctuée de surprises très fortes quant à ce qui se cache dans le château, et aboutissant sur un final peu surprenant sur le seigneur de Shikisa (les indices laissés par l'auteur détient trop gros), mais ô combien juste sur sur une amitié qui était destinée dès le départ à être bafouée par la rudesse de son époque.


Au final, on se dit que l'intrigue autour du conflit en Shishi et Shikisa, classique, n'était surtout qu'un très bon prétexte pour dépeindre le portrait dramatique d'une amitié forte dans le fond, mais fragile face aux aléas du contexte guerrier. Rintarô, Fusuke et Ito ont chacun développé un sens de l'honneur qui leur est propre et où aucun n'est en tort. Chacune des trois visions se justifie et permet avant tout à nos jeunes héros de faire bonne figure face aux difficultés de leur époque, que ce soit la condition de femme d'Ito, les obligations de Fusuke ou les volontés de Rintarô et ses blessures d'enfance concernant son père. Mais l'issue inéluctable les rattrape et le final, triste et mélancolique, est néanmoins ouvert sur des perspectives d'avenir, même si celles-ci sont sans doute loin des idéaux que nos jeunes héros souhaitaient.


En s'appuyant toujours sur ses décors somptueux, sa mise en scène limpide et son design tout rond, Kou Yaginuma offre donc une courte série maîtrisée, qui aura su se révéler au fil des tomes pour nous laisser émus à la fin. On a hâte de retrouver l'auteur sur son autre série, Spica x2, d'ores et déjà prévue chez Clair de Lune.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs