Averses Turquoises Vol.2 - Actualité manga

Averses Turquoises Vol.2 : Critiques

Gunryoku no Shigure

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 30 Janvier 2015

Dans le Japon des débuts de l'ère Edo, chacun de nos trois jeunes héros cherche à poursuivre sa voie dans les arts martiaux. Tandis qu'Ito, aidée par Fusuke, cherche à pénétrer dans le château de Shishi-jô pour solliciter le Seigneur et peut-être participer au tournoi bien qu'elle soit une fille, Rintarô, lui, s'apprête à y prendre part.


Chacun de leur côté, les enfants font du mieux qu'ils peuvent pour atteindre leur but, mais l'issue risque d'être assez différente de ce qu'ils souhaitaient... Le tournoi tourne court, mais met en valeur la ténacité de Rintarô, pour qui la route sera encore longue afin de trouver réellement sa voie. De même, la condition de fille d'Ito la rattrape avec les projets que son père a pour elle, mais la petite demoiselle se laissera-t-elle faire ?


"La voie du sabre fortifie le coeur. La voie de la guerre l'entame".


Alors que le conflit entre Shishi-koku et Shikisa-koku évolue et semble prendre fin, de nouvelles étapes importantes arrivent pour chacun des trois enfants, confrontés à la séparation, que celle-ci soit temporaire ou éternelle. Mais loin d'offrir le moindre pathos (les scènes tristes sont très brèves et nullement exagérées), l'auteur en profite pour consolider les relations et évolutions de ses jeunes héros, qu'il s'attache à dépeindre avec une certaine finesse et retenue, et non sans une malice assez tendre dans les bouilles rondes toutes mignonnes des enfants et dans la mise en scène. Sur ce dernier point, soulignons les passages délicieux où l'intrépide Ito court dans tous les sens avec détermination, malgré sa toute petite taille qui fait qu'on voit seulement sa tête apparaître en bas des cases.


Mais avec le temps qui passe, nos jeunes héros, malgré leur amitié, entament des voies différentes, ce qui aura sans doute un impact dans la suite de la série, au vu de la tournure des choses dans le dernier chapitre. En attendant de voir ce qui en découlera, on constate que Kou Yaginuma continue d'offrir un récit particulièrement beau et attachant, où il croque des décors précis, fins et clairs vraiment plaisants à l'oeil, exploite doucement le contexte de l'époque (la condition des femmes, l'impact d'Edo sur les provinces, les choses plus scientifiques qui intéressent Fusuke...) et croque des héros que l'on prend beaucoup de plaisir à suivre dans leurs évolutions. Mais dommage que la traduction souffre encore de quelques errances, bien que celles-ci soient moins présentes que dans le premier volume.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction