Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 20 Octobre 2023
A première vue, nos trois héroïnes du cercle des joueurs et leur entourage du collège pour filles connaissent des événements et petits tracas comme tout le monde... à ceci après que, sous la plume délirante de la mangaka Rin Suzukawa, tout ceci n'est jamais vraiment normal et a même tendance à aller beaucoup trop loin !
Ainsi, quand Olivia se retrouve à devoir représenter la classe au concours de discours en anglais alors que personne ne sait qu'en réalité elle est nullissime dans cette langue, ça aboutit à de surprenants stratagèmes avec un improbable robot "sosie" de la blondinette à l'allure pas franchement de très bon goût. Quand, Olivia, encore elle, se fait confisquer un manga par sa prof, c'est l'occasion de voir entrer en scène sont grand frère adoré qui lui ressemblent vraiment (mais genre, vraiment) pas. Comme notre chère blondinette, encore elle oui, risque de voir son secret découvert par la pro en anglais Fujiwara, c'est la pauvre Kasumi qui risque étonnamment d'en faire les frais avec un chantage bizarre. De son côté, Kasumi, justement, a les pensées ailleurs pendant un cours de cuisine suite à un événement où Aozora l'a un peu mise en émoi. Quant à Hanako, quand elle n'a pas une soudaine envie de faire dire le mot "caca" à ses copines (oui, elle a toujours des préoccupations essentielles, celle-là), elle se met à avoir une révélation divine insolite après l'achat d'une robe très moche.
Ce qui est souvent magique dans Asobe Asobase, ce n'est pas uniquement de voir comment chaque situation va partir en vrille, mais c'est aussi de voir jusqu'où elle va dégénérer, pour un résultat où l'autrice se permet tout: humour loufoque, gentiment trash, totalement absurde et décalé, purement visuel avec ses régulières expressions faciales dignes de mèmes, parfois même un peu scabreux et irrévérencieux... et sur ce dernier point, ce ne sont pas les lubies de la vice-déléguée du conseil des élèves dans le collège pour garçons d'en face qui montreront le contraire.
Si l'on a aimé le kamoulox humoristique déjà montré par la mangaka dans les trois précédents opus, il y a alors toujours de quoi prendre son pied au fil de ce quatrième tome, d'autant plus que la dernière partie met en place une sorte de petit fil conducteur avec les préparatifs de la kermesse, préparatifs réservant évidemment eux aussi leur lot de soucis et de situations délicieusement ubuesques faisant notamment appel à une déléguée au bout du rouleau et au club de paranormal (sans oublier les soucis anaux de Maeda, c'est important).