Asobi Asobase Vol.3 : Critiques

Le cercle des joueurs a été contraint d'accepter la périlleuse mission confiée par Aozora: récupérer le registre des bananes dans le bureau de la déléguée ! La tâche est ardue, certes, mais à l'arrivée, que découvriront les trois collégiennes dans ce fameux registre ? La réponse, tout en entretenant le petit secret d'Aozora bien sûr, amuse surtout pour sa manière de nous rappeler toutes les catastrophes improbables que les trois jeunes filles ont déjà provoquées, en particulier notre chère Hanako. Une bonne mise en bouche, en somme, avant une suite que l'on peut grosso modo diviser en trois axes.

Dans le premier axe, il est toujours question des petits jeux que les adolescentes peuvent faire au sein de leur cercle, bien sûr: un memory semblant révéler un super-pouvoir chez Olivia (à moins que...), un jeu de l'oie sorti tout droit des enfers (enfin, sorti tout droit de l'esprit de Hanako et de Maeda, donc c'est pareil), ou encore un clone de Pokémon Go à base de bactéries et passionnant étrangement Olivia. Dans le deuxième axe: ce sont des situation incongrues mais en dehors des jeux qui occupent nos héroïnes: aider Oka du club d'occulte à savoir ce qu'est devenue son amie "disparue" Matô, composer avec un robot beau-gosse créé par la famille Honda, essayer (on dit bien essayer) d'aider Kasumi à régler son problème de poitrine pour une photo à rendre à la prof, tenter de mettre fin au les quiproquos sur Olivia que l'on croit nulle en japonais et excellente en anglais... Enfin, le troisième axe est centré sur les examens et tout ce que ça implique: tandis que Hanako s'en sort à merveille en nous prouvant étonnamment qu'elle n'est pas aussi teubé qu'elle en a l'air, ses deux copines se foirent complètement et doivent passer les rattrapages, avec ce que ça peut impliquer de révisions pour Olivia et Kasumi et d'ennui pour Hanako... Un ennui qu'elle essayera de passer comme elle peut, au risque de tomber sur l'un des plus grands secrets de Kasumi !

Si le concept reste généralement simple sur le papier et bien que certains prêtent moins à sourire (à l'image de celui avec le robot beau gosse), généralement Asobi Asobase tire toujours une grande force de deux éléments. D'un côté, la façon dont les situations peuvent dérailler jusqu'à un niveau improbable (ou quand un jeu de l'oie pousse un prof à lui-même se blesser de manière stupide). Et de l'autre côté, le style visuel si unique de Rin Suzukawa, qui nous offre un paquet de situations et d'expressions faciales délicieusement décalées et hilarantes, en ayant tout de bons mèmes.

"As-tu fait caca sur ton sous-main ?"

Ajoutons à ça plusieurs répliques ubuesques et un sympathique chapitre bonus où Kasumi tente de diriger ses deux copines dans une réalisation SF, et on obtient une lecture qui reste très amusante, évidemment à condition d'être réceptif à l'humour quelque peu barré de Suzukawa !