Ascension Vol.8 - Actualité manga

Ascension Vol.8 : Critiques

Kokô no Hito

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 19 Avril 2012

Quelque part dans le commissariat d'une ville près des Alpes Japonaises, un homme est interrogé sur des événements tragiques s'étant déroulé en pleine montagne : Buntarô Mori est redescendu, seul. La police met tout en oeuvre pour retracer les dernières heures de l'équipe du 14 Mountain au sein des Alpes Japonaises. Que s'est-il passé ? Y a-t-il d'autres survivants que Buntarô ?

Avec le drame insondable de la fin du volume 7, l'atmosphère d'Ascension s'emparait de nous de manière inédite. Avec ce huitième tome, Shin-ichi Sakamoto continue dans cette voie aussi surprenante que tragique, faisant partir son récit sur un schéma narratif inattendu, permettant de revenir petit à petit sur le drame qui s'est joué en pleine montagne. Un drame complet, que l'on n'attendait pas. Et au fil de l'enquête de la police, ce sont les évolutions de chacun que nous sommes amenés à cerner.

Un sous-chef jouant les caïds, un Nîmi trop orgueilleux, un Kunieda perdant petit à petit l'esprit : l'heure est venue de mieux cerner chacun des membres du 14 Mountain, de découvrir certaines facettes de leur passé, et, ainsi, de mieux comprendre comment celui-ci a pu peser sur leur personne en faisant trop parler les ego. Et face à une montagne ne pardonnant rien et ne permettant pas d'échapper à son destin, le drame était inévitable.
Ici, le revirement dans la construction narrative est un plus indéniable pour cerner petit à petit ce qui s'est joué dans cette montage pour chacun des personnages, même si les passages entre présent et passé sont parfois fébriles. Malgré tout, difficile de ne pas rester un peu sur sa faim face à quelques maladresses : le focus sur Nîmi répète quelques points déjà donnés auparavant, tandis que celui sur Kunieda paraît un peu trop rapide. Dans tous les cas, la répercussion des drames ne se fait pas attendre, chacun laissant derrière lui des regrets, ou des personnes désormais seules.

Mais le point le plus important reste sans doute le rapprochement de Mori et Nîmi face à la mort. Notre héros, qui s'est toujours considéré comme étant seul au monde, découvre, dans la situation tragique qui se joue, un Nîmi bien différent, qui donne dans la rédemption. Pour la première fois depuis longtemps, Mori a le sentiment d'avoir un ami. Quelque part, c'est grâce à la montagne qu'il en est là, mais c'est également cette dernière qui lui enlèvera à nouveau tout. Après tout, l'homme n'a pas son mot à dire face à la montagne toute puissante.

Visuellement, les paysages montagneux font à nouveau des merveilles. Certaines situations paraissent un peu surréaliste, mais les explications sur les termes techniques viennent contrebalancer.

Ce huitième tome frappe de par l'inattendue brutalité de son nouveau drame, un drame plus important que tous les précédents. Toutefois, quelques maladresses narratives tendent à rendre le récit un peu moins puissant que prévu, et il reste surtout à voir ce que ces nouveaux événements vont amener dans l'évolution de Mori, encore peu explicitée ici. Fort heureusement, le retard de deux mois sur ce tome ne se répercutant pas sur la parution du suivant, nous devrions pouvoir découvrir la suite dans un mois, en espérant y avoir quelques réponses.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs