Ascension Vol.13 - Actualité manga

Ascension Vol.13 : Critiques

Kokô no Hito

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 16 Mai 2013

L'arrivée de la tendre Hana a changé la vie de Buntarô. Tout naturellement, la jeune femme a su percer la coquille du jeune homme solitaire, et Buntarô Mori est devenu Buntarô Katô. Il a désormais une épouse. Et un bébé, une petite fille, ne tarde pas à arriver. Il est désormais un père de famille, un père aimant, que l'amour pour les siens a éloigné petit à petit des montagnes.
A de nombreuses reprises, Shin'ichi Sakamoto s'applique à nous montrer le nouveau Buntarô, notamment dans un début de volume époustouflant dans sa façon de faire ressortir les émotions du héros sans le moindre dialogue. Les dessins suffisent, les mots seraient de trop, et quand on se remémore le parcours dramatique et solitaire du jeune homme pendant tant d'années, on a chaud au coeur en le voyant prendre timidement sa progéniture dans les mains, en le voyant verser une larme, porter des regards infiniment apaisés et bienveillants envers les siens, regarder au loin dans le calme de la nuit le petit coin de chaleur où l'attend sa famille. Le bonheur simple est à portée de main.

Mais quelque part au fond de Buntarô, l'apaisement cache peut-être une point de tristesse ou de manque, car l'appel de la montagne est toujours là. Il éclate quand réapparaît face à lui un Takemura métamorphosé par de longs mois d'alpinisme. Look relâché, caractère désordonné aussi bien dans sa vie en société que dans la façon qu'il a d'entreprendre de folles escalades sans aucune préparation... En un éclair, il a vite fait de rappeler ce qu'a été Buntarô autrefois. En un éclair, il sème chez notre héros un doute, une passion qu'il avait réussi à enfouir profondément, et qui ressurgit presque involontairement dès lors qu'on lui parle de K2 et d'outils d'alpinisme. Entre sa passion pour sa famille et sa passion pour l'alpinisme, Buntarô devra peut-être faire un choix...

Tout cela, c'est ce que le mangaka nous invite à suivre dans un volume à nouveau fascinant, tant les expressions de Buntarô, les images habiles et les quelques métaphores visuelles parviennent à sublimer le tiraillement du héros, partagé entre deux passions aussi importantes l'une que l'autre pour sa propre survie. On reste scotché par les nouvelles avancées de ce tome, et par l'orientation prise par Buntarô dans une fin de volume qui pose bien les bases de la nouvelle partie qui s'ouvre. L'ascension tant attendue va pouvoir commencer, l'ambiance est plus insondable que jamais quand on pense à celles qui attendent l'alpiniste à des milliers de kilomètres de là, et gageons alors qu'Ascension n'a pas encore fini de captiver.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs