Arte Vol.2 - Manga

Arte Vol.2 : Critiques

Arte

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 18 Décembre 2015

Arte a lié une relation d'amitié avec Veronica, belle courtisane qui va lui offrir une forte leçon de vie dès le début du volume, en emmenant la jeune fille dans un quartier miséreux de la ville, à la découverte d'une ancienne courtisane de renom qui a sombré... et l'amour semble être à l'origine de cette déchéance. A une époque où la condition de femme pouvait être vraiment difficile, la leçon que Veronica offre à Arte dans la première partie du tome s'avère vraiment intéressante, grâce aux différentes facettes de l'impact que cela a sur notre héroïne. Elle comprend désormais qu'elle se doit de se méfier de ses sentiments naissants, mais d'un autre côté elle ne peut que rester intriguée par une Veronica décidément difficile à cerner, et qui, derrière ses allures bienveillantes, n'hésite pas à jouer avec les sentiments des hommes qui viennent la voir, comme l'y oblige son métier... Quels secrets peut bien cacher la belle courtisane derrière son sourire constant ? D'ailleurs, ce sourire n'est-il qu'une façade ? Arte finira par découvrir plusieurs autres facettes de la condition de Veronica... et pourra par la même occasion renforcer son amitié avec elle.

Cette rencontre avec Veronica se renforce donc tout en approfondissant le personnage de la courtisane, mais il ne s'agit là que de la première rencontre d'Arte dans ce second volume !
Angelo, l'apprenti de Danilo, la retrouve sur sa route alors qu'elle se rend chez son maître pour demander à pouvoir faire des croquis de ses oeuvres... mais du fait de son statut de femme, Arte aura fort à faire pour prouver à l'artiste qu'elle est déterminée et qu'elle n'est pas là uniquement pour passer le temps ! Ce passage est également l'occasion d'en apprendre un peu plus sur Angelo, sur l'origine de son souci pour la gent féminine, sur sa famille, et par la même occasion sur une autre facette des difficultés de la condition féminine à travers le système de dot pour le mariage.
Puis cette délicate condition se voit à nouveau exposée sous un autre angle à travers l'apparition de Dacia, fille de paysan contrainte de travailler durement pour pouvoir accumuler elle-même sa dot, et cela depuis ses 11 ans. Sa rencontre avec Arte risque fort de bousculer un peu son train de vie résigné, ainsi que celui des autres employées d'un homme un brin hautain, voire macho !
Quant à la fin de tome, avec l'apparition d'un client difficile chez Léo, elle enclenche une nouvelle étape importante dans l'apprentissage d'Arte : celui de la négociation. Car pour être artiste, il ne suffit pas de savoir peindre, il faut aussi savoir vendre son art...

Le point commun des différentes rencontres de ce tome ? Hé bien, la force de caractère d'Arte, bien sûr ! La demoiselle, malgré les échecs ou les petits tourments animant son coeur, reste un délice dans son inébranlable détermination et dans ses côtés les plus naturels, sincères et spontanés, finissant forcément par changer doucement les personnes qui la croisent. Couplé à des dessins toujours aussi minutieux (surtout dans les décors : les rues de la ville, les intérieurs et les costumes sont toujours aussi détaillés), tout cela confirme le charme de cette série alliant joliment le fond historique (le foisonnement artistique de l'époque, la condition féminine...) à la fiction autour de personnages attachants.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs