Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 19 Juin 2024

Arrivée en Italie sous l'escorte de la troupe de Guido, et malgré le choc que fut la mort de l'un de ses gardes du corps, Arte a eu la chance de rapidement recroiser la route de Dacia et d'Angelo, qui forment désormais un joli petit couple, pour des retrouvailles forcément pleine de bonnes choses mais qui doivent bientôt être écourtées: en effet, la nouvelle de la capitulation de Florence ne tarde pas à arriver et à se confirmer, si bien que notre héroïne entreprend de déjà reprendre la route, voyant là l'occasion idéale de retourner dans la ville d'où elle avait été chassée. Peut-être est-ce, malheureusement, la dernière fois qu'elle voit Dacia et Angelo, mais Arte reste déterminée à retrouver la trace de son cher Leo... Mais justement, que peut bien traverser ce dernier, parallèlement au parcours d'Arte, dans une ville de Florence actuellement plongée dans le chaos ?

C'est là tout l'enjeu de ce 18e volume, puisque c'est en très grande partie sur Leo que celui-ci se concentre, en premier lieu en nous faisant découvrir,à travers son regard, l'état misérable dans laquelle se retrouve plongée la si belle cité florentine. Guerre oblige, une certaine famine s'est installée en poussant nombre d'habitants à bout, la destruction est passée par là et Leo lui-même a beaucoup perdu,en semblant presque errer sans but, et en repensant quelque peu à sa précieuse disciple qui a dû s'éloigner de lui il y a désormais plusieurs années.

Mais cette situation de misère est surtout un prétexte tout trouvé pour rappeler à Leo son propre passé, son enfance difficile. Après une introduction de tome assez dure puisqu'elle nous montre de plein fouet la pauvreté dans laquelle Leo vivait quand il était enfant et la mort de sa mère dans des conditions misérables, la suite du volume s'attelle surtout à nous présenter le parcours d'un gosse condamné à se débrouiller par lui-même alors qu'il était mendiant, puis sa découverte de l'Art, et la façon dont il a été recueilli par son maître Ezio alors que tous les autres ateliers d'artistes le rejetaient voire le brimaient à cause de son statut de mendiant et des vols qu'il était obligés de commettre pour simplement survivre.

L'intérêt de tout ce passage est double. D'un côté, on découvre avec un intérêt certain le parcours de Leo, sa découverte de l'Art dans des conditions particulières, sa détermination à survivre quitte à tout endurer. De l'autre côté, le fait de découvrir la majeure partie de tout ça à travers les yeux d'Ezio nous permet de cerner, chez le maître de Leo, un homme qui n'a pas recueilli cet enfant miséreux par pure charité, et qui avait ses intérêts en le faisant venir dans son atelier, Kei Ohkubo ayant ainsi le mérite de distiller certaines nuances.

Même si le déroulement est standard et que certaines ficelles semblent déjà un peu grosses (en tête, le lien que Leo devrait ensuite avoir avec Lusanna, la fille d'Ezio), on attendra alors avec suffisamment de curiosité la suite de ce focus sur le passé de Leo, qui arrive au bon moment pour éclairer un personnage qui était resté jusque-là assez mystérieux, alors qu'il est au centre de l'histoire depuis les débuts de la série.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs