Ariadne l'empire céleste Vol.12 - Actualité manga
Ariadne l'empire céleste Vol.12 - Manga

Ariadne l'empire céleste Vol.12 : Critiques

Sokyû no Ariadone

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 02 Mars 2022

Alors que la bataille fait rage à l'extérieur, Gladius et Shrec ont fini par atteindre la source du pouvoir des Taure-cens, confirmant à l'ancien héros ce qu'il supposait déjà: les enfants taure-cens possèdent en eux une forte énergie photonique, qui devient ensuite une autre puissance sous l'impulsion d'un sentiment en particulier: la haine. Cette haine semble imprégner les lieux, à tel point qu'elle pourrait même influer sur la vaste bataille qui continue dehors et qui oppose Lashil et ses compagnons à la redoutable milice de Gladius...

C'est bel et bien dans un sentiments incontrôlé de haine/rage que nos héros continuent leurs combats respectifs, au fil d'une première moitié de tome... eh bien, pas vraiment passionnante, une nouvelle fois. A la base, il y avait pourtant de quoi offrir du divertissement d'action efficace, de par le climat ambiant, la blessure critique de Hazan, et la puissance dégagée par les principaux ennemis, avec entre autres un Popol devant faire face seul à toute une horde ennemie pour protéger Hazan, une Louloulola combattant une véritable bourrine, une Caligula confrontée à une adversaire capable d'invoquer le Dragon Lord, ou encore un Lashil finissant par devoir se battre contre l'as de la gâchette Shrec, pour autant de combats variés et menés en parallèle. Mais comme bien souvent dans la série, Norihiro Yagi n'arrive pas à hausser le ton: les spécificités des combattants (que ce soit nos héros ou les ennemis) sont finalement sous-exploitées, tandis que visuellement ça reste toujours aussi limité, sans mise en scène vraiment inspirée. Pire encore: certains dialogues tellement ubuesques, vulgaires et mal écrits qu'ils en deviennent indigestes et cassent totalement l'ambiance, à commencer par le semblant de discussion entre Neusch et son adversaire à base de caca. Tout à fait ridicule, ou alors franchement mal amené si c'est censé être de l'humour.

On ne va donc pas se mentir: malgré les idées de base classiques mais correctes, l'exécution de cette bataille est souvent aux fraises, oscillant entre le manque d'intérêt, l'absence de peps et le navrant. Mais heureusement, dès lors que Lashil et ses compagnons parviennent enfin jusqu'à Gladius, un déclic se fait, car les deux hommes ont le sentiment de se connaître, en enclenchant dès lors différentes révélations, en premier lieu sur Lashil lui-même, sur son enfance avec son "papy" qui l'a recueilli après la guerre, sur la vraie identité de ce dernier, sur certaines rencontres faites autrefois, ou encore sur le cas des jumelles Pip et Mem qui pourraient avoir bien plus d'importance qu'on aurait pu le croire. Et clairement, en refaisant ainsi appel à des choses du tout début de la série, l'auteur montre qu'il a bel et bien pensé les grandes lignes de son récit... en revanche, il reste dommage que la construction scénaristique elle-même soit bancale, puisque lesdites révélations sur le passé de notre héros déboulent un peu comme un cheveu sur la soupe, juste parce qu'il se souvient soudainement de certains éléments bizarres qu'il a pourtant toujours côtoyés (d'ailleurs, il le dit lui-même: comment a-t-il pu oublier un événement aussi important que la disparition et le vieillissement soudain de son papy ?). Par ailleurs, les informations ne s'arrêtent pas à Lashil et ses proches, puisque l'heure est aussi venue d'en apprendre légèrement plus sur les trois héros de la guerre, sur l'Empereur Barbarosse, et surtout l'identité exacte de Leana. Pas de surprise sur ce dernier point, mais il est certain que l'information devrait faire l'effet d'une bombe sur Lashil, en nous laissant même sur des toutes dernières pages prometteuses.

A l'arrivée, on a droit à une première moitié de volume plutôt insipide, puis à une deuxième moitié maladroitement construite mais riche en révélations qui, une fois emboîtées les unes aux autres, devraient avoir leur importance et donnent l'impression que Yagi a bel et bien réfléchi aux grandes lignes de son histoire sur la longueur. Et au bout du compte, Ariadne est alors toujours une série contrastée, capable d'offrir des éléments intéressants mais aussi de se perdre dans des moments d'action toujours aussi laborieux.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
11.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs