Arakure Princesse Yakuza Vol.1 : Critiques

Sachie Wakamura vient de perdre sa mère. Et l'avenir ne semble pas radieux pour la jeune fille. Elle n'a plus aucune famille, plus nulle part où aller... Mais voila qu'un vieil homme se présente à elle et annonce être son grand-père maternel. Cet individu qu'elle n'avait jusqu'à présent jamais vu de sa vie s'annonce donc comme le messie pour Sachie ! Seulement, ce qu'elle ne sait pas encore, c'est que le monsieur est en réalité le parrain d'une troupe de yakuzas qui fait régner la terreur sur la région ! Et, comme si cela ne suffisait pas, elle reçoit pour garde du corps un jeune homme à l'allure charmante mais qui semble renfermer bien des secrets... Voila une nouvelle vie très mouvementée qui se profile à l'horizon !

Arakure Princesse Yakuza possède ainsi tous les éléments pour être un bon shojo, plus quelques particularités susceptibles de distinguer le titre de la concurrence. Cependant, cela n'est pas tout à fait réussi pour l'instant, comme nous le verrons un peu plus tard.

Revenons tout d'abord sur la trame principale et ses protagonistes. Sachie apparait dans un premier temps comme assez passive et dépassée par les évènements. Néanmoins, à plusieurs reprises dans le tome, on peut s'apercevoir qu'elle possède malgré tout un sacré caractère et qu'elle s'impose de plus en plus. Bien évidemment, elle tombe rapidement sous le charme de Rakuto, son garde du corps. Rien de bien original de son côté, c'est un bel éphèbe qui cache une part sombre en lui mais qui se montre extrêmement attentionné à l'égard de sa petite protégée qui fond en un rien de temps. Au niveau de l'histoire, ça commence de manière très soutenue. Tout s'enchaine assez vite, l'introduction se termine en l'espace de quelques pages. Et c'est d'ailleurs un peu trop rapide et surtout cela rend les évènements qui y sont présentés peu crédibles. Sachie ne semble pas plus perturbé que cela par le décès de sa mère, elle semble davantage s'inquiéter pour son avenir à elle, et finalement ce n'est que beaucoup plus tard qu'elle s'en souviendra quelque peu.

Et cela se ressentira également par après, surtout dans la première partie du récit. L'auteur passe du coq à l'âne sans crier gare et c'est assez déstabilisant et pas forcement très agréable comme entrée en matière. Heureusement ce sentiment s'estompe par la suite et l'humour fort sympathique du titre finit par prendre le dessus, tout comme l'histoire d'amour naissante entre Sachie et Rakuto. On a bien entendu droit à quelques petites révélations histoire de maintenir l'intérêt mais par contre l'utilisation du monde des yakuzas reste pour l'instant bien trop timorée. De ce côté là il y clairement possibilité de faire beaucoup mieux car, à part voir 2-3 types à la mine patibulaire terroriser les passants dans la rue ou se transformer en agneaux dès que Sachie entre en scène, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. C'est bien évidemment fort préjudiciable puisque c'est clairement là que le titre veut se montrer original.

Original, il ne l'est pas vraiment en ce qui concerne le dessin. On retrouve les traits classiques des auteurs de shojos. S'il ne se démarque pas spécialement, il n'en demeure pas moins plaisant et agréable, convenant bien entendu parfaitement à la série. Il y a également un assez bon travail au niveau de la diversité dans les personnages, ainsi que dans les looks adoptés par l'héroine. Et pour ce qui est de l'édition, il n'y a pas énormément à redire non plus, c'est une copie correcte que nous rend 12Bis.

Pour conclure, ce premier tome d'Arakure Pincesse Yakuza nous dévoile un certain potentiel qui peine cependant à être bien exploité pour le moment. La lecture reste néanmoins divertissante bien que sans réelle surprise, et les amateurs et amatrices du genre devraient y trouver leur compte à condition de ne pas être trop difficile.

Shaedhen