Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 20 Août 2013
Depuis des temps immémoriaux, le clan Kureha réunit des hommes et femmes dotés d'un pouvoir surpuissant nommé le Jyuryoku, ce qui leur vaut de s'être toujours attiré les faveurs des puissants. Génération après génération, le clan a réalisé dans l'ombre les missions d'assassinat ou d'espionnage qui leur étaient confiées... jusqu'au jour où Karin Amanaghi a trahi les siens, utilisant le Jyuryoku pour décimer la moitié du clan. Exécutée par le reste du clan, Karin a toutefois réussi à sauver sa jeune fille, Shizuka.
Dix années plus tard, Shizuka Amanaghi est enfin de retour au Japon, où elle est accueillie par son vieux serviteur Izumiya. Son objectif : utiliser son pouvoir pour venger la mort de sa mère en accomplissant la mission de celle-ci, c'est à dire en éliminant le clan Kureha, désormais mené par son amie d'enfance, Rin...
On connaît surtout Kôshi Rikudo pour Excel Saga, longue oeuvre d'aventure fantastique et humoristique débutée dans les années 90 et adaptée en un excellent animé. Histoire de souffler un peu pendant la création de son oeuvre-phare, l'auteur publia au début des années 2000 Arahabaki, court manga mêlant action, fantastique et ésotérisme, pour un résultat pas foncièrement original, le concept de l'histoire n'ayant rien de novateur ni d'ambitieux, ce qui n'empêche pas l'ensemble d'être mené honnêtement dans un premier volume correct.
Il faut toutefois passer les débuts très classiques pour se prendre au jeu, les choses étant vite posées et l'auteur proposant très vite un petit flashback venant expliquer la mort de Karin et donc quête vengeresse de Shizuka. On se dirige alors tout droit, semble-t-il, vers un récit de vengeance on ne peut plus classique et guère destiné à gagner en ambition, la série ne faisant que deux tomes. Pourtant, ce serait sous-estimer un récit qui parvient finalement à offrir quelques rebondissements réellement bien huilés, surtout vers la fin du volume, à partir du moment où se précisent des révélations et de nouveaux enjeux autour de Shizuka, du clan Kureha qui dépérit à petit feu, et des origines réelles du pouvoir que possèdent ses membres.
Pour le reste, on a droit à de nombreux personnages tout juste esquissés ou pas encore exploités, notamment la dénommée Rin. Seule une poignée de protagonistes se fait réellement présente, et il faut espérer que certains seront un peu plus approfondis dans le deuxième et dernier volume.
Côté dessins, l'auteur offre une copie propre, mais loin d'être parfaite. Si le trait est agréable, on reprochera le manque d'expressivité des personnages ainsi que la platitude de la mise en scène lors des scènes plus mouvementées. Egalement, l'utilisation de l'outil informatique et de photos pour les décors est à plusieurs reprises beaucoup trop visible.
Pas original pour un sou, Arahabaki propose avec ce premier tome un divertissement perfectible, mais ponctué de quelques rebondissements intéressants qui donnent envie de connaître la suite et fin dans le deuxième tome.