Arago Vol.4 : Critiques

Les affaires surnaturelles continuent de peupler Londres ! Et Arago n’est pas au bout de ses peines… Lucien, l’un des quatre cavaliers au service de Patchman, entre en scène, se rapprochant dangereusement de Rio…

Alors que le troisième tome lançait véritablement l’intrigue, cette avancée scénaristique se calme sur ce quatrième volume qui ne fait pas vraiment avancer les choses… Le début de cet opus se consacre à des affaires développant quelques aspects de la série, notamment Coco et son chien-policier, ainsi que les traces qu’Ewan a laissées derrière lui, avant sa mort… Si ces passages sont plaisants, on regrette qu’ils s’éternisent un peu trop quand une intrigue plus ambitieuse pourrait réellement se lancer.
Bien heureusement, les choses sérieuses commencent lorsque l’un des quatre Cavaliers présentés par Patchman au volume dernier entre en scène. Lucien, séducteur assez malsain au look très rock’n roll, devient ainsi le premier opposant pour Arago et Seth. Le passage qui en découle, occupant une grande place en milieu de volume, s’avère intense. Digne d’un scénario catastrophe et cause d’une grande part d’action, voilà qui redonne un peu de punch à ce tome qui en manquait cruellement sur ses débuts ! Néanmoins, si on pouvait espérer que ce passage aboutisse à une avancée dans l’intrigue, il n’en sera rien, si bien que tout ce remue-ménage permet, au final, de simplement mettre en avant la relation entre Arago et Rio…

Si rien n’indique que l’arc qui s’ouvre sur la fin de tome est directement lié à l’intrigue principale, il n’en demeure pas moins plaisant ! On le sait désormais, Takahiro Arai prend plaisir à mettre en scène des créatures issues des mythologies européennes. De manière inévitable, nous retrouvons cette fois le loup-garou pour une traque aussi intéressante qu’effrayante : La bestiole est très bien rendue, et son affrontement contre Arago est sublimé par le coup de crayon du mangaka.
A ce sujet, l’auteur a fait des progrès fulgurants depuis Darren Shan ! Son trait devient plus précis, et on remarque d’avantage d’aisance pour mettre en scène les pouvoirs des protagonistes ainsi que les scènes d’action. Les illustrations d’entre-chapitres révèlent d’ailleurs tout le talent graphique de l’auteur !

Au final, ce quatrième tome d’Arago s’avère plaisant, mais on lui reprochera des évènements un peu trop convenus et une absence d’avancée réelle dans l’histoire. Toutefois, le mélange entre enquêtes et surnaturel s’avère toujours efficace, le charme opère et permet de passer un bon moment. Il est toutefois dommage qu’Arago ne soit qu’un sympathique divertissement alors que le titre a le potentiel de devenir bien plus passionnant…

Takato